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Municipales : les déclarations qu'il ne fallait pas manquer

Invités lundi matin sur France Info, des personnalités politiques ont réagi aux résultats du premier tour de ces élections municipales. Résultats marqués par une abstention record, la percée du FN, le recul du PS et la montée de l'UMP. Appel au front républicain, position du "ni, ni", ou espoir de transformer l'essai dimanche prochain... retour sur ce qu'ils en ont dit sur notre antenne. 
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Alice Renaud Radio France)

FLORIAN PHILIPPOT (FN) : "Nous aurons d'autres villes "

Hénin-Beaumont, 26.000 habitants
dans le Pas-de-Calais, est désormais administré par un maire frontiste. Steeve Briois, secrétaire général du parti,
a été élu dimanche dès le premier tour avec 50,26% des voix.  Le FN qui ne compte pas en rester là. "Nous aurons d'autres
villes
", assure son vice-président ce matin sur France
Info. "Nous sommes présents dans environ 315 seconds tours, nous avons
déjà 472 conseillers municipaux et 102 conseillers communautaires
", se
félicite-t-il.  

 

LOUIS ALIOT (FN) : "François Hollande devrait s'interroger sur une dissolution de l'Assemblée "

Fort de son succès au premier tour
des municipales, le Front national pense déjà aux prochaines échéances
électorales, et notamment aux européennes fin mai. Louis Aliot, le
vice-président du FN, estime que le président de la république François Hollande
devra dissoudre l'Assemblée si la majorité présidentielle enregistre un nouvel
échec en mai prochain. "Au-delà
du possible remaniement, François Hollande devrait s'interroger sur une
dissolution de l'Assemblée nationale
", a-t-il dit lundi sur France Info.

 

BRUNO LE ROUX (PS) : "J'appelle au rassemblement de toute la gauche "

Face à la progression du Front national, le parti socialiste en appelle à la mobilisation. "Nous ferons un barrage partout où nous le pourrons ", a assuré le chef de file du PS à l'Assemblée lundi sur France info. Bruno Le Roux appelle "au rassemblement de toute la gauche ". Mais "aujourd'hui nous prendrions de grands risques à rompre avec la politique de redressement qui a été mise en place ", a-t-il poursuivit, appelant de ses vœux "un discours dès la semaine prochaine pour rassurer " les Français.

 

Jean-Vincent PLACÉ (EELV) : "Aucun maire du Front national la semaine prochaine "

Le chef de file des sénateurs écologistes défend le front républicain pour contrer le FN. "La consigne à gauche, c'est avant tout de se rassembler pour le deuxième tour ", a-t-il dit sur France Info. Et de se féliciter du score des écologistes au premier tour. "Sur les 250 villes où nous étions présents au premier tour, nous faisons 11,6% de moyenne et nous sommes en tête à Grenoble ", a-t-il fait valoir. "Les choses sont très claires. Oui, nous appelons à faire en sorte qu'il n'y ait aucun maire du Front national la semaine prochaine ", a-t-il martelé.

 

André CHASSAIGNE (PC) : "La priorité c'est barrer la route à cette vague d'extrême droite "

Alors que le FN opère une percée significative, à l'autre bout de l'échiquier politique, le Front de gauche n'arrive pas à décoller. Invité de France info lundi matin, le député PC du Puy-de-Dôme estime que le Front de gauche n'arrive pas, pour le moment, à porter  "l'immense colère de la population ". "Le succès du FN, je l'attribue d'abord au fait que le gouvernement n'a pas apporté des réponses à l'insécurité de la vie, à une forme de misère sociale ", a-t-il dit. Aujourd'hui, "la priorité des priorités, c'est barrer la route à cette remontée de la droite, et à cette vague d'extrême droite ", a-t-il insisté.

 

Luc CHATEL (UMP) : "Nous, dimanche prochain, nous voterons pour nos candidats "

Face à la percée du Front national,
le gouvernement réclame un front républicain pour empêcher les candidats du FN
d'être élus dimanche prochain. Du côté de l'UMP, on reste fidèle au "ni, ni", c'est à dire pas d'accord, ni avec le PS, ni avec le Front national. Le vice-président de l'UMP l'a rappelé sur France Info.

 

Christian JACOB (UMP) : "La seule opposition crédible à la gauche, c'est l'UMP "

Invité de France info lundi, le patron des députés UMP Christian Jacob, réélu
à Provins, en Seine-et-Marne, dès le premier tour, s'oppose à toute idée de front républicain : "L'UMP ne va pas déserter des collectivités territoriales ",
a-t-il dit. "Pour nous, la seule opposition crédible à la
gauche, c'est l'UMP
". Et d'assurer qu'il n'y a "jamais eu d'accord
avec le FN
" et qu' "il n'y en aura pas ".

 

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