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Municipales : l'UMP veut faire basculer Angers

Ce mercredi, France Info est parti à Angers, où le Premier ministre était attendu dans la matinée. Cette ville de près de 150.000 habitants fait partie de celles que l'UMP espère faire basculer. Le maire socialiste sortant avait succédé à Jean-Claude Antonini il y a deux ans.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Julien Langlet Radio France)

Angers, un peu moins de 150.000 habitants, c'est l'une de ces villes que l'UMP espère faire basculer. Angers est en danger pour la gauche après 37 ans de gestion socialiste. Preuve d'ailleurs de l'inquiétude du PS, Jean-Marc Ayrault s'y déplace ce mercredi matin.

Inquiétude, car c'est un jeune loup de l'UMP qui est en lice. Christophe Béchu, 39 ans, qui a raté la victoire d'un chouilla en 2008 : 667 voix seulement. Des voix qu'il va désormais chercher partout, notamment lors de réunions TUP, comme Tupperware. Des réunions d'appartement.

Et lors de ces réunions, Christophe Béchu s'engage notamment à ne pas augmenter les impôts locaux, mais ce n'est pas sa seule promesse. Il assure qu'il se consacrera bien à Angers, lui qui est atteint d'électionnite aigue malgré son jeune âge : il est président du conseil général du Maine-et-Loire, sénateur. Il a même été député européen, conseiller régional et conseiller municipal d'opposition durant 15 mois seulement.

Et les sollicitations, c'était un poste de ministre. Christophe Béchu a été préssenti pour entrer au gouvernement précédent, lui qui est proche de François Fillon.

Face à lui, le Maire sortant a donc fort à faire
Frédéric Béatse, également quadra, est en place depuis 2 ans seulement. Le Maire d'alors, Jean-Claude ANTONINI lui a cédé son fauteuil en cours de mandat. Et face à un scrutin incertain, l'heure est également à la mobilisation des électeurs. Direction le quartier de la Roseraie à Angers pour un autre grand classique des campagnes éléctorales, le porte à porte.

Frédéric Béatse ne redoute pas seulement les chiens et s'il multiplie les porte à porte, c'est aussi et surtout face au risque de faible participation.

Une vision unique, mais pas de candidat unique à gauche

Frédéric Béatse conduit une liste socialiste, communiste et écologiste, mais il n'a pas pu faire l'union avec Jean-Luc Rotureau. Ancien adjoint à l'urbanisme, très implanté, c'était l'autre dauphin pressenti de Jean-Claude Antonini. Il a été exclu du PS et il est aujourd'hui candidat divers gauche.

Et le PS n'a pas le monopole des divisions puisque la droite part aussi en ordre dispersés avec un candidat UDI sur ces terres à forte tradition centriste. Laurent Gérault était pourtant sur la liste de Christophe Béchu lors des dernières Municipales mais le divorce est consommé et Laurent Gérault assure qu'il ne se ralliera pas à son ancien allié.

De son côté Christophe Béchu ne veut pas entendre parler d'alliance, pour le moment.

Au total, au moins neuf listes devraient être sur la ligne de départ le 23 mars prochain, dont le Front National. Le FN jusque-là peu implanté, mais qui a tout de même obtenu 10% des voix à la dernière présidentielle.

Tous les candidats déclarés

Frédéric Béatse (PS-PC-EELV), Christophe Béchu (UMP), Laurent Gerault (UDI), Jean-Luc Rotureau (Divers gauche), Gaëtan Dirand (FN), Marie-José Faligant (LO), Hubert Lardeux (POI), Martin Nivault (NPA-PG), Nathalie Seveaux (Collectif citoyen).

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