Municipales à Paris : Charles Beigbeder sera exclu de l'UMP

Le nom des listes dissidentes, rassemblées par Charles Beigbeder pour les municipales, ne fait pas dans la dentelle : "Paris Libéré". Libéré de quoi ? De 12 ans de gestion socialiste, mais aussi de Nathalie Kosciusko-Morizet, explique Serge Federbusch. Cet élu UMP du XXe arrondissement a rejoint Charles Beigbeder. Il assure que "les jeux sont faits, et qu'Anne Hidalgo est d'ores et déjà sacrée maire de Paris. La campagne de NKM patine et ne fonctionne pas ".

Les dissidents de "Paris Libéré" assurent crouler sous les demandes de candidatures, et seront présents dans les 20 arrondissements parisiens. Une dizaine de tête de listes auraient déjà dit oui. Ils visent les 10% au premier tour dans un maximum d'arrondissements, et espèrent séduire les électeurs UMP déçus par l'accord passé avec le Modem de François Bayrou.

Agacement et embarrassement

La position de Charles Beigbeder agace le camp de Nathalie Kosciusko-Morizet, et embarrasse Jean-François Copé. Le président de l'UMP, dont le dissident est un proche, a d'abord cherché à le faire rentrer dans le rang, en chargeant un autre proche, Grégoire Chertok, conseiller du XVIe arrondissement, d'une mission de "médiation " pour tenter de convaincre l'homme d'affaires d'être candidat en 3e position dans le VIIIe sur la liste soutenue par l'UMP, a-t-on indiqué dans l'entourage du député-maire de Meaux.

"Copé est emmerdé, il ne veut pas lâcher Beigbeder, lui demande de rentrer dans le rang en allant dans le 8e et demande à NKM de l'accepter ", a-t-on par ailleurs souligné dans l'entourage de la candidate UMP à la mairie de Paris, tout en réfutant que la proposition de "recasage " puisse venir d'elle ou de son équipe.

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Mais cette tentative de médiation a échoué. Jean-François Copé a donc annoncé, jeudi, son exclusion de l'UMP. "Charles Beigbeder ayant refusé ce matin cette dernière proposition (position de 3e dans le 7e arrondissment, ndlr), s'enclenche la procédure de suspension en vue de l'exclusion qui sera proposée au prochain bureau politique " de l'UMP, le 15 janvier, a-t-on expliqué à la direction du parti d'opposition. Tous les dissidents parisiens de l'UMP "subiront le même
sort ", a-t-on souligné dans l'entourage de Jean-François Copé.