À 100 mètres de la mairie de Chamalière (Puy-de-Dôme), les habitants se promènent au marché. Entre les étals de jambon et de saint-nectaire, les habitués plutôt âgés évoquent Valéry Giscard d'Estaing, l'Auvergnat. "C'est beaucoup d'émotion, confie cette dame. Valéry Giscard d'Estaing, c'était quand même une image en Auvergne." Elle se souvient d'avoir croisé dans la rue, faire les magasins, seul. "Pour moi, c'était avant tout un être humain", reconnaît-elle. "Un type sympathique", renchérit cet autre habitant. "C'était quand même ma jeunesse. Ce sont des souvenirs. Il avait 94 ans, c'était son heure.">> Mort de Valéry Giscard d'Estaing des suites du Covid-19 : suivez en direct les réactions et les hommagesLes quatre autoroutes, Vulcania, le Zénith... Les Auvergnats citent volontiers ses réalisations, quitte à oublier une forme de désamour ultime. Giscard a été battu à la région après 18 ans de règne, en 2004, et également aux municipales à Clermont-Ferrand, au deuxième tour, en 1995. "On avait beaucoup d'affection pour lui à Chamalières. Ici, il était détendu", affirme cet habitant de la commune dont VGE fut le maire, avant de devenir président de la République en 1974."Il avait dit une fois qu'il s'était amusé davantage en une soirée à Chamalières qu'à l'Elysée pendant sept ans." Habitant de Chamalièresà franceinfoMais reconnaît-on que cela ne s'est pas très bien fini quand même pour VGE avec l'Auvergne ? S'est-il senti un peu rejeté ? "Oui, on n'a pas voté pour lui, admet-il. On ne l'a pas élu. Il aurait été un grand maire à Clermont-Ferrand. On lui a dit non, il est parti."Un divorce consommé quand Valéry Giscard d'Estaing a vendu son château de Varvasse, à Chanonat, en Auvergne, pour acheter celui d'Estaing, dans l'Aveyron. "J'y ai trouvé des gens souriants, disait-il. À Clermont, on ne sourit pas."