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Lagarde (UDI) : "On a oublié Giscard alors que c'est lui qui a commencé la transformation de la France"

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Article rédigé par France 2 - Caroline Roux
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Jean-Christophe Lagarde, député UDI de Seine-Saint-Denis, réagit dans les "4 Vérités" de France 2 jeudi 3 décembre à la mort de Valéry Giscard d'Estaing.

À l'annonce de la mort de Valéry Giscard d'Estaing mercredi 2 décembre, le souvenir qui est revenu à Jean-Christophe Lagarde, "c'est un discours prononcé pendant le quinquennat de François Hollande. Il avait rappelé qu'en 1980 il avait laissé le dernier budget de la France à l'équilibre, que le million de chômeurs qu'on lui reprochait serait un rêve pour la France actuelle. Il avait une analyse très poussée et acérée de la situation et des besoins de notre pays".

Jean Castex et bien d'autres hommes et femmes politiques ont salué un homme de progrès qui a changé la France. "Lorsque les Français prennent le TGV, c'est Valéry Giscard d'Estaing, le nucléaire qui permet d'avoir de l'énergie non carbonée, c'est Valéry Giscard d'Estaing, le fait qu'une femme puisse avorter ou ouvrir un compte en banque seule, c'est Valéry Giscard d'Estaing", abonde le député UDI dans les "4 Vérités" jeudi matin.

"Trahi par Chirac"

Y a-t-il une injustice à l'égard de son bilan ? "Sa défaite en 1981 n'a pas permis de le comprendre. Il a été le président qui a subi les premières crises économiques de la Ve République. Le prix de l'essence est passé d'un à quatre francs. Il n'a pas pu défendre son bilan parce que personne ou presque n'était là pour le défendre. Il a été trahi par Jacques Chirac en 1981. François Mitterrand s'est installé. On a oublié Giscard alors que c'est lui qui a commencé la transformation de la France", décrypte l'élu centriste de Seine-Saint-Denis.

Valéry Giscard d'Estaing "aimait beaucoup la France, il était très terrien. Parfois sans doute, une maladresse humaine faisait qu'il ne parvenait pas à nouer le contact, en tout cas pas publiquement", concède Jean-Christophe Lagarde, notant que "dans le privé, il était attentif, curieux et chaleureux".

C'était pourtant le début de la communication politique avec Valéry Giscard d'Estaing. "Oui et ça lui a été beaucoup reproché. Il cherchait à sortir des années de Gaulle très empesées. Il a essayé de moderniser cela avec les limites de son temps, les habitudes des gens étaient parfois trop bousculées et il était incompris", conclut le député UDI.

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