Mort de Thomas à Crépol : entre extrême droite et ultradroite, "le lien a toujours existé", rappelle le sociologue Erwan Lecoeur

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Mort de Thomas à Crépol : entre extrême droite et ultradroite, "le lien a toujours existé", rappelle le sociologue Erwan Lecoeur
Mort de Thomas à Crépol : entre extrême droite et ultradroite, "le lien a toujours existé", rappelle le sociologue Erwan Lecoeur Mort de Thomas à Crépol : entre extrême droite et ultradroite, "le lien a toujours existé", rappelle le sociologue Erwan Lecoeur (France info)
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Des manifestations à Romans-sur-Isère (Isère) ont réuni des militants d’ultradroite venus de toute la France. Décryptage sur le plateau du 19/20 info, dimanche 26 novembre, par Erwan Lecoeur, sociologue et politologue, spécialiste de l’extrême droite.

Des manifestations d’ultradroite ont eu lieu à Romans-sur-Isère (Drôme) au cours des derniers jours. Quel est le profil de ces militants ? "Cela fait maintenant une bonne dizaine d’années qu’il y a une recrudescence de ces groupes, activistes d’extrême droite et d’ultradroite. La différence, c’est que l’ultradroite est beaucoup plus dangereuse et en général moins politique", introduit Erwan Lecoeur, sociologue et politologue, spécialiste de l’extrême droite. Les groupuscules qui constituent la mouvance sont "principalement des identitaires, régulièrement des gens assez proches de l’extrême droite de l’extrême droite", ajoute-t-il. 

Les liens entre ultradroite et extrême droite

Sur le plan politique, existe-t-il un lien entre l’ultradroite en France et l’extrême droite ? "Le lien a toujours existé, il a été moins fort (…) vers la fin des années 90 (...), mais le lien a toujours été fort notamment parce que ce sont des gens qui sont le service d’ordre du Front national pendant très longtemps, qui organisent les services d’ordre pour les manifestations contre les mariages pour tous, mais aussi le service d’ordre du parti Reconquête", indique Erwan Lecoeur. 

"Les liens sont par ailleurs intellectuels. (…) On a vu Marine Le Pen et des gens du GUD, on a vu monsieur Zemmour et les gens de différents groupes identitaires. Ces liens sont à la fois vaporeux, parce qu’il ne faut pas qu’ils les montrent trop au grand public, mais on sait qu’ils existent", ajoute le sociologue.

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