La panthéonisation de Robert Badinter serait le "signe d'une unité nationale autour des valeurs qu'il portait", salue l'avocat Henri Leclerc

Même si son ami n'était pas "friand des honneurs de la République", Henri Leclerc estime que l'entrée au Panthéon de Robert Badinter serait symboliquement "importante" au moment où "les valeurs qu'il incarnait se dégradent".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le cercueil de Robert Badinter porté par les gardes républicains lors de l'hommage rendu place Vendôme à Paris, le 14 février 2024. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"Je suis heureux que ce soit un hommage unanime", a réagi mercredi 14 février sur franceinfo l'avocat Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, quelques minutes après l'hommage national rendu à Robert Badinter lors duquel, Emmanuel Macron a déclaré que son nom "devra s'inscrire au Panthéon".

"C'est extraordinaire car nous sommes aujourd'hui réunis" autour de "celui qui a été le défenseur de ce qu'il estimait le plus important, c'est-à-dire l'article premier de la Déclaration des droits de l'homme et de la Déclaration des droits de l'homme dans son ensemble", a déclaré celui qui a partagé un demi-siècle d'amitié avec son ami et confrère Robert Badinter. Une cérémonie qu'il a trouvée "émouvante".

"Je n'entends pas de critiques. J'entends un tas d'hommes réunis qui pensent que ce que portait Robert Badinter, est nécessaire."

Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme

à franceinfo

"Il y a là quelque chose que la mort de Robert Badinter permet de rappeler", a-t-il poursuivi, au moment où "les libertés sont menacées" et que "le monde est menacé par des tyrannies". "Plus que jamais aujourd'hui, où ces valeurs qu'il incarnait se dégradent un peu, il est important qu'il y ait ce moment de recueillement", a-t-il ajouté. L'avocat de 89 ans a également convenu que l'entrée au Panthéon de Robert Badinter était "importante", "signe d'une unité nationale autour des valeurs qu'il portait", bien que l'ancien garde des Sceaux "n'aspirait pas à cet honneur" n'étant "pas du tout friand des honneurs de la République", a-t-il assuré.

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