"A titre personnel, j'ai pris la décision de me consacrer maintenant exclusivement à ma mission au service de ma famille politique, de mon pays, je vais donc cesser mes activités d'avocat." C'est l'engagement pris par Jean-François Copé, lundi 22 avril au micro de RTL. Le président de l'UMP a fait cette annonce à deux jours de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur la moralisation de la vie politique.Malgré l'abandon de sa casquette d'avocat, le député-maire de Meaux voit cette mesure d'un mauvais œil. "Ce serait une grave erreur d'interdire la possibilité pour les parlementaires d'exercer s'ils le souhaitent des professions", a-t-il estimé. "L'Assemblée nationale ne peut pas être hors sol." Après avoir été épinglé en 2010 par Martin Hirsh dans son ouvrage Pour en finir avec les conflits d'intérêts (Stock), Jean-François Copé, avait annoncé quitter ses fonctions au sein du cabinet d'avocats d'affaires (Gide-Loyrette-Nouel), rappelle Le Monde. "Néanmoins, l'avocat-député a souligné qu'il entendait bien continuer son activité de conseil... individuellement", pointait alors le quotidien.Dans le cadre de son plan pour moraliser la vie politique, annoncé il y a douze jours, après l'affaire Cahuzac, François Hollande a indiqué que, pour prévenir tout conflit d'intérêt, l'exercice d'un mandat parlementaire serait à l'avenir incompatible avec certains métiers. La profession d'avocat figure parmi celles visées. Or à ce jour, 35 députés sont avocats, parmi lesquels Jean-François Copé.