Réforme de l'indemnité des frais de mandat : "On est encore très loin de la transparence", estime un référent d’Anticor
Le bureau de l'Assemblée a donné mercredi un large feu vert à de nouvelles règles pour les frais de mandat des députés. Christophe Grébert, co-référent de l’association Anticor pour les Hauts-de-Seine, a déploré sur franceinfo mercredi l'insuffisance de la réforme.
L'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) des députés sera remplacée au 1er janvier 2018 par un nouveau dispositif, dont les modalités sont arrêtées, ce mercredi, par le bureau de l'Assemblée nationale. Cette réforme ne plaît pas à tout le monde.
"On est encore très loin de la transparence"
Demander aux députés de justifier leurs frais, est-ce du flicage ? "Non, c'est tout à fait normal. Tout le monde le fait. C'est le monde réel tel qu'il est", répond mercredi 29 novembre sur franceinfo Christophe Grébert, conseiller municipal de Puteaux, co-référent de l’association Anticor pour les Hauts-de-Seine. Pour lui, "on est encore très loin de la transparence".
Emmanuel Macron s'est engagé à la transparence, notamment, sur les dépenses des députés. "On aboutit à un résultat très partiel de mon point de vue, estime l'élu, puisque l'on supprime l'IRFM et on la remplace par un forfait qui sera versé chaque mois aux députés, du montant de cette ancienne enveloppe. Donc en fait, rien ne change."
"Les députés ne renoncent pas à leurs privilèges"
Selon lui, les députés continueront à pouvoir dépenser pour leurs frais de mandat sans avoir à les justifier. La justification se fera a posteriori, de manière aléatoire, sous forme de contrôles internes effectués par le déontologue de l'Assemblée. "On est encore très loin de la transparence, des promesses qui ont été faites par Emmanuel Macron et son équipe, même si un petit pas a été fait, déplore-t-il. Les députés ne renoncent pas à leurs privilèges."
"D’autres pays le font !"
Christophe Grébert souhaite que les dépenses réalisées par les députés soient rendues publiques. "Nous proposons que sur un site, avance-t-il, celui de l'Assemblée ou de la Haute autorité pour la transparence ou sur le site du député, la comptabilité soit publiée. Il n'y a rien de secret. Il n'y a rien de compliqué. D'autres pays le font."
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