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Présidentielle 2017 : Jean-Luc Mélenchon perd son procès en diffamation contre le rapporteur qui avait dénoncé ses comptes

Le tribunal de Paris a considéré que les propos du rapporteur en 2018 sur BFMTV n'étaient pas diffamatoires, puisqu'ils étaient uniquement relatifs à son travail "comme contrôleur des comptes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 1 min
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting contre la réforme des retraites, à Toulouse, le 20 février 2020. (PATRICIA HUCHOT-BOISSIER / HANS LUCAS / AFP)

Le rapporteur de la Commission des comptes de campagne qui avait dénoncé des "irrégularités" dans les dépenses de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017 a été relaxé, vendredi 16 avril, des poursuites en diffamation intentées contre lui par le dirigeant de La France insoumise.

Le tribunal de Paris a considéré que les propos visés n'étaient pas diffamatoires, puisqu'ils étaient uniquement relatifs à son travail "comme contrôleur des comptes". Une décision que Jean-Luc Mélenchon entend contester en appel, a annoncé vendredi soir son avocat.

Une enquête ouverte sur de possibles surfacturations

Candidat déclaré à la présidentielle 2022, Jean-Luc Mélenchon avait porté plainte contre Jean-Guy de Chalvron, ex-rapporteur de la commission chargée de valider les dépenses électorales avant leur remboursement par l'Etat. Le leader de LFI dénonçait des propos tenus par Jean-Guy de Chalvron le 30 mai 2018 sur BFMTV, lors de la révélation de l'enquête judiciaire sur ses comptes de campagne. Ce dernier était interrogé sur sa démission avec fracas de la commission le 22 novembre 2017, avant la fin de son travail sur les comptes de Jean-Luc Mélenchon. Le contrôleur avait claqué la porte car la commission lui demandait de modifier sa "lettre de griefs", dans laquelle il proposait 1,5 million d'euros de dépenses à rejeter.

Après son départ, la commission avait validé les comptes du candidat, retranchant 434 939 euros sur les 10,7 millions déclarés. Mais elle avait fini par saisir la justice en mars 2018 pour des prestations possiblement surfacturées, provoquant l'ouverture d'une enquête confiée ensuite en novembre 2018 à des juges d'instruction.

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