Mélenchon interpelle ses "camarades" du PS et appelle à "la résistance"
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, lance un appel au Parti socialiste, lui proposant une "offre publique de débat", et invite à "la résistance de la patrie républicaine" face à la crise.
"Mettons en garde les puissants et dominants", lance Jean-Luc Mélenchon d'un ton de tribun. "Si vous nous enfermez les uns et les autres dans des caricatures pour transformer cette élection en une pitrerie, vous verrez se lever les vents violents dont vous n'avez pas idée aujourd'hui!" Le co-président du Parti de Gauche l'affirme : la présidentielle est "une chance, pas une corvée".
A La Halle Clémenceau de Grenoble, un millier de militants déploient drapeaux français et du Front de gauche PCF-PG-Gauche unitaire. C'est la clôture des "Remue-méninges" du Parti de gauche qui se déroulaient depuis vendredi dans la banlieue de la ville.
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle interpelle le Parti socialiste. Après des mois de critiques acerbes, il déclare : "le Front de gauche ne mène aucune guerre de personnes, ne refuse le débat avec personne, il ne méprise personne à la condition qu'on le respecte et qu'on accepte de débattre avec lui des sujets qu'il propose et des perspectives qu'il ouvre".
Celui qui a claqué la porte du PS se dit "lassé d'être harcelé" sur ses préférences dans la primaire du PS. Il assure "respecter le PS dans sa démarche", lui qui avait qualifié de "PMU politique" ce processus, il y a quelques mois. "Nous n'avons pas d'adversaires à gauche mais oui, nous avons des divergences" et "demander qu'elles soient tranchées par le peuple ce n'est pas tirer à boulets rouges" sur les socialistes, dit l'ex-sénateur socialiste tout en soulignant qu'"il ne faut pas que le goût de la compétition fasse oublier la préoccupation de l'intérêt général".
Il propose même une "offre publique de débat à tous nos partenaires de gauche qu'il s'agisse de nos camarades du NPA ou de nos camarades socialistes". Face à la "planification de l'austérité" du gouvernement et au "coup d'Etat financier" en Europe où "chaque pays est au garde-à-vous" de la règle d'or, Jean-Luc Mélenchon en appele à "la résistance de (s)a patrie républicaine" avec comme mot d'ordre "l'humain d'abord". "La révolution citoyenne aura lieu", conclut-il, longuement applaudi, avant que ne résonne L'Internationale, puis La Marseillaise et la chanson "on lâche rien".
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