Marine Le Pen : "Si je fais l'objet d'un traitement particulier, il n'y a plus d'État de droit"
L'immunité parlementaire de Marine Le Pen a été partiellement levée mardi par la Commssion des affaires juridiques du Parlement européen.
La Commission des affaires juridiques du Parlement européen a voté à une large majorité mardi 28 février la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. Cette décision fait suite à une demande de la justice française : celle-ci reproche à la candidate FN d'avoir publié sur Twitter des photos d'exécution menées par le groupe État islamique en décembre 2015.
Marine Le Pen est poursuivie par le parquet de Nanterre pour "diffusion d'images violentes". Parmi les victimes décapitées, sur les clichés, le journaliste James Foley. Cette levée de l'immunité de Marine Le Pen doit être confirmée jeudi 2 mars par un vote du Parlement européen. La dirigeante du Front national risque jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
Marine Le Pen dénonce des "procédures spéciales"
Interrogée sur franceinfo, Marine Le Pen estime que si elle fait "l'objet d'un traitement particulier, alors il n'y a plus d'État de droit. [...] L'État de droit, c'est l'idée que chacun est jugé de la même manière, bénéficie des mêmes procédures."
Elle relève que Gilbert Collard, député FN du Gard poursuivi pour les mêmes faits, ne fasse pas l'objet d'un traitement identique. "S'il s'avère au fur et à mesure du temps que l'on met en place des procédures spéciales pour Marine Le Pen, que l'on lève son immunité [...] alors que cette immunité n'est pas levée à l'Assemblée nationale pour Gilbert Collard. [...] il n'y a plus d'État de droit". Mais les deux élus n'occupent pas la même fonction : Marine Le Pen siège au Parlement européen tandis que Gilbert Collard est député de l'Assemblée nationale française.
Si la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen était confirmée par le Parlement européen jeudi, elle ne concerne que l'affaire des images violentes, et pas celle des emplois fictifs de ses assistants, pour laquelle elle a refusé d'être entendue mercredi 22 février.
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