Israël condamne les propos de Marine Le Pen sur la rafle du Vél' d'Hiv
Dimanche, la candidate du Front national a estimé que la France n'était pas responsable de la rafle du vélodrome d'Hiver, les 16 et 17 juillet 1942 à Paris, lors de laquelle plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés.
Israël ne digère pas les propos de Marine Le Pen. Le pays a condamné, lundi 10 avril, les propos de la candidate du Front national à la présidentielle française qui a affirmé, dimanche, que la France n'était pas responsable de la rafle du Vél' d'Hiv, qui a conduit à l'arrestation massive de juifs les 16 et 17 juillet 1942.
"Nous condamnons les déclarations faites par Marine Le Pen selon lesquelles la France n'est pas responsable de la déportation des juifs de son territoire pendant la Shoah", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Michal Maayan. Dimanche, Marine Le Pen avait estimé que "la France n'est pas responsable du Vél' d'Hiv". "Je pense que de manière générale, plus généralement d'ailleurs, s'il y a des responsables, c'est ceux qui étaient au pouvoir à l'époque, ce n'est pas LA France. Ce n'est pas LA France", a-t-elle ajouté.
13 000 juifs arrêtés et déportés lors de la rafle
Dans un communiqué, l'Etat hébreu ajoute que "cette déclaration est contraire à la vérité historique telle qu'elle a été exprimée par les déclarations des présidents de France, qui ont reconnu la responsabilité de l'Etat pour le sort des juifs français qui ont péri dans la Shoah." Plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés, puis déportés au cours de la rafle du Vél' d'Hiv à Paris en 1942.
La politique officielle israélienne est de n'avoir aucun contact avec le FN accusé d'antisémitisme. Elle avait été réaffirmée à la fin janvier, après la visite en Israël du numéro trois du Front national, Nicolas Bay.
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