: Vidéo Valls accuse Macron de représenter "une forme de populisme light"
Le Premier ministre estime également que son ancien ministre "ne comprend rien à la réalité du terrain" quand il parle de "laïcité revancharde".
Emmanuel Macron a un "vrai talent", reconnaît Manuel Valls, mais les compliments s'arrêtent là. Le chef du gouvernement accuse son ancien ministre, dimanche 2 octobre, de représenter "une forme de populisme light", "c'est-à-dire [de remettre en cause] les corps intermédiaires, les élus, les formations politiques". Emmanuel Macron a récemment comparé les "deux grands partis", Les Républicains et le PS, à une "amicale des boulistes".
L'ex-ministre de l'Economie n'est "ni compétent, ni loyal", a estimé pour sa part Alain Juppé, candidat à la primaire de droite, dans le JDD. "Ça a été un bon ministre, répond Manuel Valls dans le "Grand jury" de RTL, LCI et Le Figaro. La question de la loyauté, c'est autre chose. Pour moi, c'est une valeur, un engagement d'une vie. J'ai été loyal à Michel Rocard, (...) à Lionel Jospin (...), je suis loyal avec François Hollande parce qu'il a gagné l'élection présidentielle, que j'y ai contribué, que j'ai été son ministre et qu'il m'a nommé Premier ministre."
La loyauté, c'est essentiel. On ne peut pas trahir, on ne peut pas être déloyal, c'est ma conception de la vie politique.
La "déconnexion" de Macron sur la laïcité
En défendant ainsi la vertu de la loyauté, Manuel Valls assure développer sa "vision des institutions". L'occasion, là encore, de tacler Emmanuel Macron, qui n'est officiellement pas encore candidat pour 2017 mais qui a lancé son mouvement politique "En marche". "Vous vous rendez compte le spectacle que l'on donne quand pour des raisons personnelles (...) on quitte l'action gouvernementale pour préparer une autre action, interroge le Premier ministre. Ça n'est pas possible."
Manuel Valls prend également ses distances avec l'ancien ministre sur la question de la laïcité. Elle est parfois "revancharde", à en croire Emmanuel Macron, cité par Marianne. "Dire [cela], ce n'est rien comprendre à l'essence-même de la laïcité, réplique le Premier ministre. C'est ne rien comprendre à la réalité du terrain. (...) C'est une profonde déconnexion, méconnaissance, indifférence de ce qu'est vraiment la laïcité dans notre pays." La rupture est visiblement consommée entre les deux hommes.
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