Régionales : Manuel Valls divise avec son hypothèse de front républicain
Le Premier ministre a réaffirmé que des fusions de listes de droite et de gauche étaient envisageables pour contrer l'extrême droite. Une idée qui ne fait pas l'unanimité dans la classe politique, même côté socialiste.
A trois semaines des élections régionales, Manuel Valls a relancé l'hypothèse d'un front républicain contre le Front national. "Le soir du premier tour, il ne faudra écarter aucune hypothèse et tout faire pour empêcher le Front national de gagner une région. Nous verrons dans quelles conditions, en fonction des résultats. [...] Ceux qui écartent une hypothèse aujourd'hui mentent aux Français", a déclaré le Premier ministre ce jeudi 12 novembre.
Les déclarations du chef du gouvernement ont suscité de vives réactions, y compris au sein de son parti. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, déclare qu'il n'a "pas l'habitude de mettre (son) caleçon après (son) pantalon" et préfère appeler "l'ensemble des socialistes à se concentrer sur le premier tour".
Les Républicains disent non
À droite, Manuel Valls a reçu une fin de non-recevoir. "'Fusion' veut surtout dire confusion. 'Fusion des listes', c'est la confusion des idées, des électeurs", déclare à France 3 Eric Woerth, député Les Républicains. La présidente du Front national, Marine Le Pen, renvoie gauche et droite dos à dos : "La proximité idéologique entre l'UMP et le PS est telle qu'ils envisagent aujourd'hui une nouvelle bipolarisation de la vie politique".
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