Cet article date de plus de neuf ans.

Quand Manuel Valls défendait "l'exemplarité" des élus lors de l'affaire Thévenoud

Le Premier ministre est dans la tourmente après la polémique sur son trajet en avion vers Berlin. Un extrait vidéo datant de septembre 2014 rappelle qu'il s'est érigé en défenseur de "l'exemplarité" éthique parmi les responsables politiques.

Article rédigé par Ariane Nicolas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre, Manuel Valls, au congrès du PS à Poitiers (Vienne), le 6 juin 2015. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

Le trajet en avion de Manuel Valls vers Berlin (Allemagne), pour assister avec deux de ses enfants à la finale de la Ligue des champions samedi soir, suscite toujours de vives réactions dans la classe politique, mardi 9 juin. A droite, on critique "une faute politique", comme le rappelle L'Œil du 20 heures. A gauche aussi, certaines voix s'élèvent contre la facturation par l'Etat de ce vol estimé à 19 000 euros.

Le député PRG Olivier Falorni, par exemple, assure sur BFMTV : "L'éthique voudrait que le Premier ministre prenne en charge le déplacement de ses enfants." Hors caméra, un conseiller de François Hollande affirme également auprès de notre consœure de France 2 Maryse Burgot que ce voyage est "une erreur". Le président a publiquement défendu le Premier ministre, rappelant qu'une réunion avait eu lieu avant le match avec Michel Platini, président de l'UEFA.

"Etre au niveau des attentes des Français"

Une vidéo datant de 2014 éclaire d'un jour nouveau cette polémique. Lors d'un discours à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), prononcé le 5 septembre 2014 devant un parterre de collégiens, Manuel Valls se fait le chantre de "l'exemplarité" politique. "Nous ressentons cette crise de confiance et cette crise morale qui s'est installée (...) La situation très difficile dans laquelle nous nous trouvons exige que les responsables politiques et publics soient capables d'exemplarité, de hauteur morale, d'être au niveau des attentes des Français", dit-il, à partir de 14'40 sur cette vidéo disponible sur le site du gouvernement

Le Premier ministre tient ces propos en pleine affaire Thomas Thévenoud, ce secrétaire d'Etat qui a démissionné parce qu'il n'avait pas payé ses impôts. "L'action publique impose une éthique du comportement et une force de caractère, qu'on soit ministre, parlementaire ou élu local, poursuit Manuel Valls. Quand on n'est pas au niveau de cette exemplarité, ni au niveau de cette éthique, on doit être écarté." Et de conclure : "Les Français ont raison, ils sont exigeants. Ils demandent de la morale et de l'éthique."  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.