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Majorité comme opposition s'efforce d'animer la campagne à une semaine d'un scrutin menacé d'une abstention record

Selon les sondages, près d'un électeur sur deux boudera les urnes dimanche prochain, lors du premier tour des législatives.Entre échelon administratif peu connu et compétences mal cernées, les Français, davantage dans l'attente de réponses nationales que locales, crise oblige, montrent peu d'intérêt pour le scrutin. A contrario des politiques.
Article rédigé par France2.fr
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A huit jours du premier tour, les études prévoient un record d'abstention. (France 3)

Selon les sondages, près d'un électeur sur deux boudera les urnes dimanche prochain, lors du premier tour des législatives.

Entre échelon administratif peu connu et compétences mal cernées, les Français, davantage dans l'attente de réponses nationales que locales, crise oblige, montrent peu d'intérêt pour le scrutin. A contrario des politiques.

Interrogé lors de l'émission "Dimanche Plus" sur Canal Plus, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a jugé qu'il fallait de "l'alternance dans les régions". "Est-ce que la vie quotidienne s'est améliorée dans les régions ? Non. Est-ce qu'ils se sont désendettés ? Non, au contraire", a-t-il tranché, "c'est aussi l'enjeu des 14 et 21 mars, de l'alternance et du changement".

Sur Radio J, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a dénoncé l'ambition exprimée par la première secrétaire du PS, Martine Aubry, de réaliser un grand chelem au scrutin régional des 14 et 21 mars, la qualifiant de "curieuse conception de la démocratie". Là, Martine Aubry fait preuve de beaucoup d'arrogance en demandant, en souhaitant et en militant pour qu'il y ait un pouvoir socialiste sans aucun partage dans les régions", a-t-il poursuivi.

La stratégie du PS
Profitant d'un taux d'impopularité record du chef de l'Etat, les socialistes portent le débat au plan national. Laurent Fabius (PS) a assuré dimanche qu'une victoire de la gauche aux régionales permettrait de peser sur le "troisième tour", c'est-à-dire un "tour de vis" préparé par Nicolas Sarkozy.

Lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'ancien Premier ministre a mis en avant un "double enjeu" des scrutins des 14 et 21 mars, d'abord un enjeu régional, "Je pense que les Français vont faire confiance aux socialistes. Les présidents de gauche ont de bons bilans" et aussi un enjeu national, "qu'on le veuille ou non, il y a une dimension nationale à ces élections". "A l'évidence, les Français veulent se servir du bulletin pour dire qu'ils ne sont pas d'accord avec la politique économique et sociale".

Si le parti socialiste rêve prudemment d'une carte des régions "toute rose", l'UMP espère secrètement sauver une à deux régions. Les 14 et 21 mars, la réponse sera entre les mains des électeurs. En 2004, 39,2% d'entre eux ne s'étaient pas déplacés pour aller voter.

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