Les solutions de Bayrou pour remédier à "l'état d'urgence"
Dans un livre paru le 18 août, le troisième homme de la présidentielle de 2007 détaille ses propositions pour sortir de la crise. Et lancer sa campagne.
Production et éducation seront les maîtres mots de la campagne de François Bayrou. Insensible à la recomposition du centre qui s'opère autour de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, le président du MoDem a fixé les priorités de sa campagne. Il s'agit pour lui de "se concentrer sur l'essentiel" et de livrer une véritable "guerre" sur "deux questions d'urgence nationale".
Décrivant un pays "en état d'urgence", François Bayrou a fait le choix du réalisme économique: "Si nous ne retrouvons pas, en même temps que les équilibres financiers, la capacité de créer des ressources nouvelles (...) tout le reste des efforts sera vain. C'est de retrouver notre force de production qui nous sauvera", dit-il. Pour y arriver, le député béarnais propose de "favoriser l'offre plutôt que la demande". Il souhaite notamment la création d'une "Agence de développement de la production", "refonder la confiance sociale", soutenir les PME et travailler l'image de marque du pays, avec la création d'un "label produit en France". Optimiste, François Bayrou fait remarquer que "l'Allemagne aujourd'hui si prospère était au fond du trou économique il y a à peine sept ans". "Les mauvais jours finiront. La France va s'en sortir" rassure-t-il.
Sur l'école, l'ex-ministre de l'Education (1993-97) juge que "jamais depuis cent ans au moins", elle "ne s'est sentie à ce point incomprise". Il déplore que la France, qui a eu "la meilleure éducation du monde", se classe aujourd'hui "au 25e rang des pays développés". "Au point où en sont arrivées les choses, (cet) échec entrave la marche du pays", observe M. Bayrou. La France a pourtant "des atouts qu'aucun des pays en difficulté qui nous entoure n'a au même degré que nous", argue-t-il, en évoquant notamment la haute technologie.
Ces changements, seule une "majorité nouvelle" pourra les mener à bien selon lui. "Aucune des deux majorités (droite et gauche) ne pourra gouverner en prenant les décisions courageuses qu'impose l'état d'urgence du pays" car "le combat camp contre camp fait le lit de la démagogie, de la surenchère des promesses", fait-il valoir.
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