Les socialistes demandent "transparence et vérité" dans l'affaire Karachi
"Les différentes révélations, ce que nous savons de différentes auditions
pratiquées par la justice peuvent nous amener à penser qu'il s'agit d'une affaire d'Etat" a déclaré le député PS Manuel Valls. Il a ainsi demandé "une nouvelle fois, comme les parlementaires socialistes le font depuis plusieurs mois, la plus grande transparence, la levée du secret défense, la transmission au juge des auditions faites par la mission parlementaire".
Interrogé lundi matin (15 novembre) par le juge Renaud Van Ruymbeke, l’ancien ministre de la Défense de Jacques Chirac, Charles Millon, a reconnu avoir eu, en 1995, "l’intime conviction qu’il y avait des rétro-commissions" illicites sur les contrats d’armes avec les Pakistanais.
"Après avoir qualifié cette affaire de "fable", Nicolas Sarkozy ne peut plus se dérober et doit apporter toutes les explications utiles quant au rôle qu'il a pu jouer dans cette affaire", écrivent dans un communiqué le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault et le député (PS) Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d'information sur l'attentat.
La première secrétaire du PS Martine Aubry a elle aussi réclamé la levée du secret défense sur des documents dans le dossier sur l'attentat de Karachi. "Nous voulons, comme nous le demandions pour d'autres affaires telles que l'affaire Woerth, de la transparence", a déclaré Mme Aubry.
_ Peine perdue ? Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel, a officiellement opposé le secret du délibéré à la justice qui réclame des dossiers sur les comptes de campagne d'Edouard Balladur en 1995.
Caroline Caldier, avec agences
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