Réforme constitutionnelle : Elle "n'améliorera pas la représentativité au Parlement", assure le député LR Julien Aubert
Près de 80 députés du parti Les Républicains dénoncent dans le JDD "une démolition de l'Assemblée nationale" à la veille du discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès réuni à Versailles.
Moins d'élus, une limitation du cumul des mandats et une dose de proportionnelle. Ce sont les objectifs de la réforme constitutionnelle. Emmanuel Macron en parlera lundi 9 juillet devant le Congrès, réuni à Versailles. Tous les parlementaires sont invités, même si certains boycotteront ce moment. Cette réforme constitutionnelle "n'améliorera pas la représentativité au parlement", a assuré dimanche 8 juillet sur franceinfo, Julien Aubert, député Les Républicains du Vaucluse.
"Une attaque au bazooka" contre l'Assemblée nationale
Il fait partie des 78 députés du parti de Laurent Wauquiez qui signent une tribune dans le Journal du dimanche pour dénoncer une réforme qui, selon eux, "attaque l'Assemblée nationale au bazooka". La réforme souhaitée par Emmanuel Macron comprend une baisse d'un tiers des élus, une limitation du cumul des mandats et l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives. "Cela ne va pas changer dramatiquement la composition politique du Parlement. Il y aura peut-être deux ou trois parlementaires de plus pour certains partis, 10 ou 15 pour d'autres en moins, mais cela n'améliorera pas la représentativité au Parlement", assure le député du Vaucluse.
Les signataires craignent moins de représentations territoriales
"Vous aurez une partie des parlementaires qui ne seront plus l'expression du territoire qu'ils représentent", explique le député du Vaucluse. "Ils ne seront pas élus parce qu'ils ont travaillé sur le terrain (...) mais simplement parce qu'ils auront pris le thé avec tel ou tel responsable politique à Paris."
Selon Julien Aubert, la dose de proportionnelle doublée de la baisse des élus auront un effet négatif sur le travail du parlementaire : "Aujourd'hui, j'ai 56 communes, demain, je vais en avoir 80 ou 90. Pour ceux qui resteront sur le terrain, ça sera très difficile tout simplement d'aller voir les gens,(..) de faire des permanences et de recevoir des gens qui ont des problèmes", affirme-t-il.
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