Primaire de la droite : "On s'oriente vers une participation élevée"
Pour la première fois de son histoire, la droite et le centre organisent une primaire, dimanche. Questionné par franceinfo, le politologue Pascal Perrineau s'attend à une forte participation et revient sur l'histoire de la primaire en France.
"Tous les indicateurs montrent qu'on s'oriente vers une participation élevée" à la primaire de la droite et du centre, indique le politologue Pascal Perrineau, invité de franceinfo samedi 19 novembre.
Le professeur des universités à Sciences Po Paris évoque un mouvement qui a commencé dans les années 1990 : "les partis n'étaient plus suffisamment forts pour produire des candidats légitimes. Au RPR, Jacques Chirac et Edouard Balladur s'affrontaient et c'est donc à droite qu'on a pour la première fois parlé de primaire. La gauche a ensuite connu la même crise de leadership, c'est elle qui l'a mise en place et l'opinion s'est emparée de ce processus".
Les partis sont dépassés par ce processus
"Plus de 2 millions et demi d'électeurs ont participé à la primaire socialiste de 2011, rappelle Pascal Perrineau [NDLR: 2,7 millions de participants au premier tour et 2,9 millions au second]. À partir du moment où les électeurs s'en emparent, le processus est quasi irrésistible et tout le monde s'y met".
La primaire, une manière de "sortir dignement" des affrontements
Selon le politologue, quand des millions d'électeurs se sont prononcés, le vainqueur de la primaire s'impose naturellement, "c'est ce qu'on a vu avec François Hollande. De la même manière à droite, personne ne s'imposait naturellement, d'où la nécessité de recourir à un sacre un peu plus large".
"Les partis politiques n'ont plus de leader naturel. Le PS et Les Républicains ont vécu de très nombreux affrontements fratricides, les primaires sont une manière d'en sortir dignement", conclut Pascal Perrineau.
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