Primaire à droite : des policiers s'adressent directement aux candidats à la sortie du débat
Rassemblés dans le calme devant la salle Wagram, à Paris, plusieurs dizaines de policiers ont échangé dans le calme avec les candidats de la droite à l'investiture présidentielle, jeudi 3 novembre au soir, à la sortie du second débat télévisé de la primaire.
Ils étaient 70, jeudi 3 novembre au soir, à attendre à la sortie de la salle Wagram, à Paris. Ces policiers, mobilisés depuis bientôt trois semaines pour dénoncer notamment un manque de moyens se sont adressés directement aux prétendants de la droite à l'investiture présidentielle, à peine sortis du deuxième débat de la primaire. "C'est un geste de désespoir, je suis navrée que l'on s'impose ainsi", déclare Émilie, une policière, en s'avançant vers Alain Juppé, le favori des sondages.
Ambiance à la sortie de la salle Wagram. Des policiers se rassemblent pr manifester. CRS et gendarmes mobiles montent la garde @franceinfo pic.twitter.com/4ErP5dsxYg
— Jules de Kiss (@JulesDeKiss) 3 novembre 2016
Piques entre candidats
Pas d'agressivité. Les hommes et les femmes aux brassards orange floqués de la mention "police", réclament surtout de l'écoute. Légitime défense, manque de moyens... Les thèmes invoqués sont les mêmes que ceux qui ont été abordés quelques minutes plus tôt en plateau. Mis à part François Fillon, les candidats à la primaire s'arrêtent volontiers. "Vous avez droit au soutien des pouvoirs publics et vous ne l'avez pas suffisamment aujourd'hui", leur répond Alain Juppé.
Il faut qu'on vous permette de vous défendre dans de bonnes conditions
"Personne n'a oublié mon bilan au ministère de l'Intérieur", lance pour sa part Nicolas Sarkozy, le candidat qui s'arrête le plus longuement, arguant que lui connaît les recettes pour faire baisser la délinquance. L'ancien président est alors repris de volée par Jean-François Copé : "On a baissé la garde en matière de sécurité en baissant les effectifs de police comme l'a souhaité Nicolas Sarkozy, qui l'a d'ailleurs assumé. C'était une erreur historique."
Échanges d'idées et de coordonnées
A la fin de chaque échange, les candidats promettent des rendez-vous aux policiers rassemblés. "Si ça ne donne rien, on aura encore échoué", commente Émilie. Et son collègue de conclure : "Mais on continuera à être dans la rue."
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