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Primaire à droite : des policiers s'adressent directement aux candidats à la sortie du débat

Rassemblés dans le calme devant la salle Wagram, à Paris, plusieurs dizaines de policiers ont échangé dans le calme avec les candidats de la droite à l'investiture présidentielle, jeudi 3 novembre au soir, à la sortie du second débat télévisé de la primaire.

Article rédigé par Jules de Kiss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers rassemblés le 3 novembre 2016 devant la salle Wagram, à Paris, pour interpeller les candidats à primaire de la droite et du centre (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Ils étaient 70, jeudi 3 novembre au soir, à attendre à la sortie de la salle Wagram, à Paris. Ces policiers, mobilisés depuis bientôt trois semaines pour dénoncer notamment un manque de moyens  se sont adressés directement aux prétendants de la droite à l'investiture présidentielle, à peine sortis du deuxième débat de la primaire. "C'est un geste de désespoir, je suis navrée que l'on s'impose ainsi", déclare Émilie, une policière, en s'avançant vers Alain Juppé, le favori des sondages.

Piques entre candidats

Pas d'agressivité. Les hommes et les femmes aux brassards orange floqués de la mention "police", réclament surtout de l'écoute. Légitime défense, manque de moyens... Les thèmes invoqués sont les mêmes que ceux qui ont été abordés quelques minutes plus tôt en plateau. Mis à part François Fillon, les candidats à la primaire s'arrêtent volontiers. "Vous avez droit au soutien des pouvoirs publics et vous ne l'avez pas suffisamment aujourd'hui", leur répond Alain Juppé.

Il faut qu'on vous permette de vous défendre dans de bonnes conditions

Alain Juppé aux policiers

le 3 novembre 2016

"Personne n'a oublié mon bilan au ministère de l'Intérieur", lance pour sa part Nicolas Sarkozy, le candidat qui s'arrête le plus longuement, arguant que lui connaît les recettes pour faire baisser la délinquance. L'ancien président est alors repris de volée par Jean-François Copé : "On a baissé la garde en matière de sécurité en baissant les effectifs de police comme l'a souhaité Nicolas Sarkozy, qui l'a d'ailleurs assumé. C'était une erreur historique."

Échanges d'idées et de coordonnées

A la fin de chaque échange, les candidats promettent des rendez-vous aux policiers rassemblés. "Si ça ne donne rien, on aura encore échoué", commente Émilie. Et son collègue de conclure : "Mais on continuera à être dans la rue."

Primaire à droite : des policiers s'adressent directement aux candidats à la sortie du débat. Reportage de Jules de Kiss

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