Affaire Fillon : l'unité du parti est compromise
S'accrocher coûte que coûte malgré la tempête médiatique et la tempête judiciaire : François Fillon se dit déterminé à aller jusqu'au bout de sa campagne présidentielle. Mais l'unité du parti commence à se fissurer.
Contre vents et marées, François Fillon ne laisse rien paraître. Visage détendu au salon des entrepreneurs ce mercredi après-midi. Sous une nuée de caméras, il prend le temps de s'arrêter sur un stand. Et il l'assure, il ira jusqu'au bout : "quand on choisit d'être candidat à la présidentielle, on ne vient pas se plaindre ensuite de la violence des attaques, on les accepte comme malheureusement des scories de notre système démocratique".
Un appel lancé à Alain Juppé
Ce matin il dénonçait un coup d'État institutionnel venu de la gauche. Des propos jugés inacceptables par le gouvernement. Mais dans son propre camp, certains commencent à douter : ce député lance un appel au maire de Bordeaux. "J'invite très solennellement Alain Juppé à réfléchir, à se poser la question", a déclaré Philippe Gosselin, député LR de la Manche. Le sarkozyste Georges Fenech, lui, demande un conseil national extraordinaire. François Fillon peut-il tenir ? Dans l'hypothèse d'un retrait de sa candidature, déjà certains noms circulent, dont celui de François Baroin, qui dément. Mentionné aussi en coulisses, celui de Xavier Bertrand. En dépit des révélations qui se succèdent, François Fillon a choisi de poursuivre sa campagne.
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