Présidentielle 2022 : pour Jean-François Copé, la primaire est "une idée dangereuse"
Dans une interview au "Journal du dimanche", l'ancien ministre estime qu'elle "profiterait mécaniquement à Laurent Wauquiez ".
"Les primaires sont des processus de destruction fratricide." Jean-François Copé, ex-ministre (LR), estime qu'organiser une primaire à droite pour départager Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez en vue de la présidentielle "est une idée dangereuse", dans une interview au Journal du dimanche (article pour les abonnés) daté du 11 juillet.
"Penser que c'est par la primaire qu'on va régler le problème, c'est avoir tout oublié des ravages du passé", estime Jean-François Copé, candidat malheureux à la primaire de la droite de 2016 où il avait recueilli 0,3% des voix. Il considère que cette primaire est "un piège", sur lequel il a alerté Valérie Pécresse. "Le thème de la campagne sera de dire aux militants LR qui seront le cœur du corps électoral : 'Votez pour quelqu'un qui est resté chez nous.' Ça profitera mécaniquement à Laurent Wauquiez", dit-il.
"Et encore plus grave, Xavier Bertrand, qui est en tête dans les sondages, a fait savoir qu'il ne participerait pas à la primaire. Le parti n'est pas en mesure de la lui imposer. On est en train d'écrire le scénario du pire", juge-t-il. "Cette primaire sera le théâtre de luttes impitoyables entre écuries", déplore encore Jean-François Copé. Pour lui, le fait qu'il n'existe pas de consensus autour d'un candidat est "l'alibi pour justifier l'injustifiable". "Attendons l'automne, et nous verrons quelle sera la situation", dit-il, invitant à se concentrer d'abord sur le projet.
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