Les Républicains : "Si certains ont une envie profonde de rejoindre la macronie mourante, qu'ils le fassent", lance Aurélien Pradié
"Maintenant, ça suffit ! Si certains ont une envie profonde de rejoindre Emmanuel Macron et la Macronie mourante, qu'ils le fassent", a lancé mardi 11 avril sur franceinfo le député Les Républicains (LR) du Lot Aurélien Pradié, alors que trois députés LR (Nicolas Forissier, Philippe Juvin et Stéphane Viry) et l'ancienne numéro 2 du parti Virginie Calmels appellent, dans une tribune publiée mardi dans Le Figaro (article abonnés), à un accord avec la majorité. Ils plaident pour "un Premier ministre Les Républicains pour sortir de l'impasse politique".
"Ça commence à bien faire cette histoire", a fustigé Aurélien Pradié qui les invite ainsi à rejoindre la "Macronie mourante". "Mais qu'ils n'habillent pas l'idée d'obtenir un poste au gouvernement de grands principes de défense de l'intérêt général, d'apaisement du pays", a-t-il cinglé. "Est-ce qu'en ne devenant pas les petits télégraphistes d'Emmanuel Macron et sa force d'appoint, on a affaibli notre famille politique ? Je crois l'inverse", a-t-il martelé pour expliquer sa fronde menée à l'intérieur de son parti lors de l'examen de la réforme des retraites et sa décision de voter la motion de censure transpartisane contre le gouvernement déposée par le groupe Liot. "Je pense que la position que nous avons été quelques-uns à tenir est une position salutaire à droite", a-t-il développé.
La fronde d'Aurélien Pradié au sein de LR, un "acte salutaire" selon le député
"Peut-être que j'ai pu secouer un peu ma famille politique, a-t-il reconnu, mais il n'est pas impossible que plus le temps passe, et que beaucoup de mes amis politiques se disent qu'au fond, ce n'était pas plus mal". Pour l'éphémère vice-président LR, ce n'était pas un "acte de frondeur", mais un "acte salutaire". "Lorsque la droite républicaine tient bon, lorsqu'elle redevient populaire, en réalité, je peux vous assurer qu'elle dérange beaucoup les petites affaires de Marine Le Pen", a-t-il insisté. "Si demain Les Républicains deviennent les seconds couteaux d'Emmanuel Macron, alors, on laisse un boulevard à Marine Le Pen et à Jean-Luc Mélenchon", a-t-il conclu.
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