Les militants socialistes votent pour les primaires ouvertes
Jamais on aura autant voté pour une élection présidentielle. En 2012, avant l'élection du locataire de l'Elysée, les électeurs français auront la possibilité, s'ils le veulent, d'élire le candidat à la candidature du parti socialiste. Avec cette primaire ouverte, calquée dans ses grandes lignes sur la désignation des candidats aux élections présidentielles américaines.
Les militants du parti socialiste, appelés hier à un referendum interne comportant 11 questions, ont voté à environ 70% en faveur de cette primaire ouverte, inédite en France. Même ordre de score pour l'autre grande question, qui portait sur la proposition de non-cumul des mandats, que compte inscrire le PS dans son programme électoral.
_ Les résultats définitifs de la consultation seront connus en fin de matinée
La participation aura été tout juste honorable lors de cette consultation (entre 47 et 50% des adhérents se sont déplacé), mais le Parti socialiste, pris en tenaille entre son grand adversaire de droite, l'UMP, et son allié de gauche aux dents de plus en plus longues, les Verts, espère renaître grâce à cette nouvelle dynamique.
En interne, cette consultation constitue une victoire pour la première secrétaire, Martine Aubry. Qualifiée par l'intéressée de “petite révolution”, elle se présentait comme un test de sa capacité à mobiliser sur son projet de rénovation, après des mois de “guégerre” avec sa rivale, Ségolène Royal.
Les militants étaient également appelés à désigner leurs têtes de liste pour les élections régionales de 2010. Les présidents de région socialistes (18 sur 22 régions plus la Guadeloupe) en fonction seront partout reconduits, sauf en Languedoc-Roussillon, où un duel opposait pour la tête de liste régionale Eric Andrieu et Didier Codorniou, ce dernier ne faisant pas mystère de ses liens avec le président sortant George Frêche, exclu du PS pour dérapages verbaux. Didier Codorniou, maire de Gruissan, l'a emporté haut la main et appelle tous les socialistes à se rassembler autour de lui, en oubliant les vieilles rancunes. Un programme que Martine Aubry rêve d'appliquer un jour. Tout comme Ségolène Royal.
Grégoire Lecalot, avec agences
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