Les militants du Nouveau Centre se prononceront fin février sur la candidature Morin
Les opposants du Nouveau Centre à la candidature d'Hervé Morin ont compté leurs forces ce mercredi 11 janvier lors d'une réunion. Ils souhaitent qu'il retire sa candidature à la présidentielle. Les militants trancheront lors d'un congrès fin février.
Décourager Hervé Morin d'aller jusqu'au bout ! C'était le sens de la réunion organisée aujourd'hui par les opposants à sa candidature au sein du Nouveau Centre. Les principaux sont les ministres du gouvernement François Sauvadet et Maurice Leroy. Ils ont rencontré à l'Assemblée nationale des délégués régionaux du parti centriste.
Selon un participant, aucune voix n'a défendu la candidature Morin. Mais ses partisans avaient boycotté la réunion. En revanche, quelques cadres ont plaidé pour un soutien à Bayrou. Ils représenteraient un peu moins d'un quart de l'assistance, quand la majorité appuie le choix de Nicolas Sarkozy dès le premier tour.
Un congrès tranchera
"Ce n'est pas un putsch qu'on est en train de faire", expliquait M. Sauvadet ce matin sur France 2. Il demande à M. Morin de retirer sa candidature. " Est ce qu'on va peser dans la vie politique française avec une candidature de témoignage qui pèse moins de 1% ?", s'est-il interrogé.
Sans ambages, le ministre de la Fonction Publique reconnaît "souhaiter la réélection de Nicolas Sarkozy".
"Que les fayots du premier rang se calment", écrit Aziz Senni, porte-parole d'Hervé Morin, dans un communiqué, allusion à leurs postes de ministres du gouvernement
La pression va monter jusqu'au 25 février, date du congrès du Nouveau Centre. Les adhérents seront amenés à se prononcer sur la candidature de M. Morin. Il espère ainsi être conforté par la base militante.
Ce congrès, prévu mais dont la date n'avait pas encore été arrêtée, était une demande de M. Sauvadet. Toutefois, beaucoup de ses opposants souhaiteraient que M. Morin se retire avant grâce "à une sortie par le haut". Ils craignent l'étalage des divisions et que le parti n'explose en trois. "Si on va jusqu'au congrès, dès le 25 février au soir, le Nouveau Centre n'existe plus", déclare un cadre du parti.
Le parti radical maintient le suspens
De son côté, Jean-Louis Borloo adressait les voeux du Parti radical à la presse. "On ne se mêle pas des affaires internes du Nouveau Centre", explique Laurent Hénart, bras droit de M. Borloo.
"D'autant qu'on est en train de négocier avec lui les investitures aux législatives. Et que ca se passe bien. On a réglé le cas de 15 régions sur 22", poursuit-il.
Et les législatives, c'est précisément le rendez-vous que le député de Valenciennes fixe à son parti. "On a regardé les hypothèses pour peser. Notre choix, ce n'est pas la stratégie présidentielle, mais la stratégie parlementaire dans le cadre d'une coalition claire avec un groupe centriste charnière", déclare M. Borloo.
Un léger parfum suranné de IV ème République ? "Nous entrons dans un nouveau cycle politique", répète à nouveau le président du Parti radical.
Mais ce nouveau cycle et les alliances qu'il induit ne deviendront clairs qu'au soir des résultats de l'élection présidentielle.
Faut-il alors soutenir un candidat avant le premier tour, au risque d'être pieds et poings liés à sa consigne de vote pour la suite ?
Le parti de M. Borloo répondra à cette question lors d'un congrès au début du mois de mars. "On verra quel virage aura pris alors la campagne de Nicolas Sarkozy", confie t-on dans l'entourage de l'ancien ministre, sous-entendant que le soutien au président sortant n'est pas joué d'avance.
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