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Les investitures pour les législatives agitent l'UMP à Paris

Mercredi 11 janvier, l'UMP examinera les investitures pour les législatives avant de les valider à la fin du mois lors d'un conseil national. A Paris, le duel Dati-Fillon focalise toutes les attentions. Mais, il y en aura peut-être d'autres.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
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photo montage de dati et Fillon (Auteur / Source / Crédit JEAN-FRANCOIS MONIER BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Mercredi 11 janvier, l'UMP examinera les investitures pour les législatives avant de les valider à la fin du mois lors d'un conseil national. A Paris, le duel Dati-Fillon focalise toutes les attentions. Mais, il y en aura peut-être d'autres.

François Fillon contre Rachida Dati : le chef du gouvernement contre une de ses anciennes ministres. Ce duel est le plus spectaculaire.

A Paris, il en éclipse d'autres, avec des acteurs moins connus, mais qui sont peut être plus cruciaux pour la majorité d'un point de vue électoral.

Le cas du XIIe arrondissement

Charles Beigbeder est annoncé dans la 8e circonscription, qui englobe une grande partie du XIIe arrondissement. L'ancien président de Poweo, ancien candidat à la présidence du Medef est membre du parti radical. Aussitôt la nouvelle connue, les premieres réticences à ce parachutage se sont exprimées.

Dans un communiqué Franck Margain, conseiller régional du Parti chrétien démocrate de Christine Boutin qui souhaitait être candidat, s'en prend à la venue du "milliardaire" Beigbeder. M. Beigbeder, membre du club politique de Jean-François Copé est soutenu par ce dernier.

"L'UMP n'a toujours pas compris que le parachutage était la pire des choses. On nous avait juré qu'il n'y en aurait plus. Dans le XIIe, les habitants n'acceptent plus cela", écrit-M. Margain.

Il fait référence à la candidature d'Arno Klarsfeld aux législatives de 2007. La gauche avait emporté la circonscription. Aux municipales de 2008, les candidats UMP étaient Christine Lagarde et Jean-Marie Cavada. Depuis, tous les deux ont quitté la vie politique parisienne.

"Peut-être est-ce parce que c'est dans notre arrondissement que la fédération française de parachutisme a son siège ?", plaisante dans le "Monde" Corinne Atlan Tapiero, conseillère d'arrondissement UMP.

Aux municipales de 2014, c'est Chantal Jouanno qui devrait être candidate dans l'arrondissement. Elue sénatrice de Paris en septembre, elle ne veut pas se présenter aux législatives, craignant qu'une défaite n'affaiblisse son poids politique.

Le XIIe arrondissement, très peuplé et donc grand pourvoyeur de conseillers de Paris, doit absolument être repris par l'UMP, si elle veut reconquérir l'Hôtel de ville.

Parité malmenée

Bernard Debré devrait recevoir l'investiture dans la 4e circonscription (à cheval sur le XVIe et XVIIe) contre Brigitte Kuster, maire du XVIIe arrondissement. Elle est candidate d'ordinaire dans la circonscription voisine favorable à la gauche.

Dans la 11e circoncription (XIVe et VIe arrondissement), l'UMP doit choisir entre Marie-Claire Carrère-Gée, ancienne conseillère sociale de Jacques Chirac à l'Elysée et Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement.

Dans la circonscription du XVIe sud, Claude Goasguen, maire de l'arrondissement, est contesté par un autre élu UMP, David Alphand. Il ira sans doute jusqu'au bout peu importe la décision prise par son parti.

Dans l'état actuel des choses, les six circonscriptions gagnables par l'UMP sont réservées à des hommes. Les voix dissidentes en appellent donc au respect de la parité pour appuyer leurs ambitions de candidature. Géraldine Poirault-Gauvin, élue du XVe proche de Pierre Charon lance une pétition sur ce thème.

Rivalité entre Copé et Fillon.

Le nouveau redécoupage électoral, assez important à Paris, est en partie responsable de ses rivalités. Il a rebattu les cartes du jeu des implantations locales. Mais les cicatrices des sénatoriales ne sont pas refermées.

L'ancien conseiller de l'Elysée, Pierre Charon, s'est présenté avec succès en dissident contre la liste conduite par Chantal Jouanno et soutenue par François Fillon. Un exemple dont s'inspire Rachida Dati pour résister de toutes ses forces à la venue du premier ministre sur la circonscription qu'elle brigue.

M. Charon comme Mme Dati ne seraient pas découragés en coulisses par M. Copé qui verrait d'un mauvais oeil la venue de M. Fillon dans la capitale. "Notre problème ce n'est pas Rachida Dati, mais Jean-François Copé", explique un proche du premier ministre,"il veut faire de Paris un champ de bataille pour la présidentielle de 2017".

Chaque investiture suscite son lot de mécontentement. Il se dissipe assez rapidement. Mais sur Paris, dans le micro-climat de l'UMP, les nuages seront peut-être longs à se disperser.

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