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Le socialiste Jean-Pierre Bel, candidat à la présidence du Sénat

Le chef de file des sénateurs du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel, a été désigné mardi par son groupe comme candidat à la présidence du Sénat. Le matin même, la sénatrice PS Catherine Tasca avait annoncé qu'elle renonçait à se présenter.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Jean-Pierre Bel assuré de devenir président du Sénat (AFP)

Le chef de file des sénateurs du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel, a été désigné mardi par son groupe comme candidat à la présidence du Sénat. Le matin même, la sénatrice PS Catherine Tasca avait annoncé qu'elle renonçait à se présenter.

"J'ai décidé de ne pas poser ma candidature". "Par loyauté aux valeurs de la gauche et parce qu'aucune voix ne doit manquer pour la nouvelle majorité, je voterai Jean-Pierre Bel", a déclaré dans un communiqué Mme Tasca, réélue dimanche dans les Yvelines, et fervent soutien de Martine Aubry pour les primaires du PS.

Jean-Pierre Bel, grand favori

Sauf surprise, Jean-Pierre Bel devrait devenir samedi le premier président socialiste du Sénat sous la Ve République après la défaite de la majorité.

Le chef de l'Etat a fait savoir mardi à ses troupes, lors d'un petit-déjeuner de la majorité, qu'il ne fallait pas chercher à garder la présidence au prix de manoeuvres qui risquent d'être mal perçues par l'opinion. "On perdra dans la dignité la présidence du Sénat", a-t-il dit selon un participant à la réunion. Il avait d'ailleurs donné le ton dès lundi, en décidant de maintenir Gérard Longuet dans ses fonctions de ministre de la Défense alors qu'il a été réélu sénateur dimanche.

L'opposition de gauche avait de son côté mis en garde contre le "hold up" que constituerait la réélection de Gérard Larcher, l'actuel président du Sénat.

Jean-Pierre Bel : un parcours politique de près de 30 ans

Elu maire de Mijanès en 1983, un an après son adhésion au Parti socialiste, puis conseiller régional dans sa région, Jean Pierre Bel a rejoint le sénat en 1998. Discret mais très actif, ce juriste de formation a su tisser sa toile au Palais du Luxembourg. Après les élections sénatoriales du 26 septembre 2004, il a ainsi uccèdé à Claude Estier au poste de président du groupe socialiste du Sénat.

S'il accède "au plateau", une fonction qui peut le conduire à remplacer le président de la République en cas de décès ou d'empêchement, Jean-Pierre Bel deviendra le second personnage de l'Etat même si, protocolairement, il vient en troisième position dans la hiérarchie derrière le Premier ministre. Il deviendra en outre le premier président de gauche de la Haute assemblée depuis le début de la Ve République en 1958.

S'il soutenait Ségolène Royal en 2007, il s'est rangé derrière François Hollande dans la campagne de la primaire du PS.

Son élection le 1er octobre, par vote individuel et secret des sénateurs en séance publique, serait un soutien de poids pour le député de Corrèze si celui-ci devait, dans quelques mois, accéder à la fonction suprême.

Voir le reportage de France 2 consacré à Jean-Pierre Bel

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