Cet article date de plus de treize ans.

Le responsable de la communication à l'Elysée compare François Hollande au chien Rantanplan

Responsable de la communication du chef de l’État, Franck Louvrier estime sur son blog que "Nicolas Sarkozy a dit plus de choses aux Français en 90 mn à la télévision que tous les socialistes, depuis le 1er septembre, en plus de 150 heures."
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Franck Louvrier, responsable de la communication du chef de l'Etat (FRANK PERRY / AFP)

Responsable de la communication du chef de l'État, Franck Louvrier estime sur son blog que "Nicolas Sarkozy a dit plus de choses aux Français en 90 mn à la télévision que tous les socialistes, depuis le 1er septembre, en plus de 150 heures."

"On n'est jamais si bien servi que par soi-même", dit le proverbe. Sans attendre que le ciel vienne à son aide, Franck Louvrier , le conseiller en communication du président de la République, s'est aidé lui-même sur son blog, en saluant, de façon remarquée, la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy.

Après l'intervention, jeudi soir sur France 2 et TF1, du chef de l'Etat, le "Monsieur communication" de l'Elysée écrit que "Nicolas Sarkozy a dit plus de choses aux Français en 90 minutes à la télévision que tous les socialistes, depuis le 1er septembre, en plus de 150 heures." En fait, le président s'est exprimé un peu moins longuement : 75 minutes.

M. Louvrier se félicite de l'audience relevée par l'institut Médiamétrie : près de 12 millions de téléspectateurs. "C'est un record absolu, précise-t-il, car la dernière intervention du chef de l'Etat dans le même format, le 24 avril 2008, avait déjà rassemblé 11,2 millions de téléspectateurs." Entre ces deux dates, M. Sarkozy avait attiré 8,6 millions de téléspectateurs, en janvier 2010, et 8,3 millions, en février 2011, dans l'émission "Paroles de Français" diffusée uniquement sur TF1.

"Des chèques sans provisions"

Le "Monsieur communication" du "Château", qui est également conseiller régional des Pays de la Loire, a "entendu un président protecteur, au chevet de l'Europe, contrastant bien tristement avec le comportement irresponsable de l'opposition". Il n'est pas certain que l'expression "contrastant bien tristement" soit vraiment à l'avantage de M. Sarkozy.

Il reproche à l'opposition de distribuer, d'ores et déjà, les "postes de l'Etat" - le perchoir de l'Assemblée nationale à Ségolène Royal, un ministère à Jean-Marc Ayrault -, et de signer "des chèques sans provisions", alors que l'élection présidentielle n'a pas encore eu lieu.

La cible principale de M. Louvrier est justement le candidat socialiste à la présidentielle comparé au célèbre chien du personnage de BD Lucky Luke. "François Hollande est à la crise de l'Euro ce que Rantanplan est au flair policier", écrit l'auteur de ce billet. Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Rantanplan est un animal fort sympathique dont le logiciel cérébral ne brille pas par la vitesse d'exécution.

Les sanctions du CSA

Et de dire de M. Hollande : "son expérience dans la prise de décisions est si insignifiante que son propre camp l'avoue sans grande réserve." C'est ce que d'aucuns appelleraient une attaque en biais. Elle sera certainement appréciée par l'intéressé qui devait être l'invité, vendredi soir, du JT de 20heures (visible ici) de France 2.

Dans le même post de blog intitulé "Un record de téléspectateurs attentifs", le conseiller en communication du président affirme que "les dérapages audiovisuels en temps de parole (au profit du PS pendant la "primaire citoyenne") ont d'ailleurs été lourdement sanctionnés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel."

Pour dépassement des quotas de temps de parole, le CSA avait adressé une mise en demeure à trois chaînes de télévision et deux stations de radio. Christine Kelly, en charge de ce dossier au CSA, avait alors parlé de "carton jaune". Il est arrivé à cette instance, dans le pasé, d'adresser des cartons rouges à des contrevenants sous forme d'amende ou de lecture de communiqué à l'antenne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.