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Le rapport de l'Inspection générale des finances rendu "lundi au plus tard"

Alors qu'il était ministre du Budget, Eric Woerth a-t-il fermé les yeux sur la situation fiscale de Liliane Bettencourt ? A l'IGF de le dire. Son rapport qui devait être rendu public aujourd'hui est repoussé "au plus tard" à lundi.
Article rédigé par franceinfo
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Ce n'est plus, aujourd'hui, qu'un des volets de "l'affaire" Bettencourt ; mais Eric Woerth est toujours en première ligne. Et tout son système de défense est basé sur ce rapport que l'Inspection générale des finances doit remettre aujourd'hui. Interrogé, le ministère du Budget n'a pas souhaité indiquer les raisons de ce report, ni la date de publication. "A priori, c'est plutôt lundi", a-t-on toutefois indiqué à l'Elysée.

L'IGF aura donc eu une grosse semaine pour enquêter - elle a été saisie par son ministre de tutelle, François Baroin, le 30 juin. Qui a promis de rendre le rapport public, et de le tenir à disposition d'une éventuelle commission d'enquête parlementaire.

Une semaine, c'est court. Mais il fallait faire vite, pour contrer ceux qui accusent Eric Woerth, à l'époque ministre du Budget, d'avoir fermé les yeux sur la situation fiscale de Liliane Bettencourt.
_ Sauf que l'IGF n'a pas l'habitude de travailler ainsi. D'ailleurs, le rapport n'a pas été commandé à l'institution, mais à son patron, Jean Bassières. Qui plus est, jamais, dans le passé, un rapport de l'IGF n'a mis en cause un ministre ou un gouvernement. L'IGF, ce n'est pas la Cour des comptes ; les hauts fonctionnaires n'ont pas les mêmes garanties d'impartialité...

Bref, ce rapport n'est pas encore paru qu'il paraît déjà entaché d'une certaine subjectivité. Et les récentes déclarations des politiques n'ont rien fait pour rassurer.

Dès le 1er juillet, au lendemain de la saisie de l'IGF, Frédéric Lefebvre s'était montré très catégorique. Le porte-parole de l'UMP expliquait : “une fois remis le rapport de l'inspection générale des finances, tout le monde devra se taire et certains devront s'excuser publiquement auprès de M. Woerth.”

Nicolas Sarkozy lui-même expliquait aux députés du Nouveau Centre, mercredi, qu'il était “assez confiant sur le fait que (l'IGF) ne trouvera pas de faute”, selon des témoins. Tout en prenant soin de préciser que “s'il y a faute, je sanctionnerai” Eric Woerth.

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