Le PS se prépare à un congrès "de combat" contre la droite
La quasi-totalité du gouvernement devrait faire le
déplacement à Toulouse, alors que l'exécutif
est en pleine tourmente. L'occasion de venir chercher du soutien du côté du
Parti socialiste alors que les ministres, dont le Premier ministre, ont
multiplié les faux-pas ces dernières semaines donnant l'opportunité à la droite
d'accentuer ses attaques sur "l'amateurisme " du gouvernement.
Le porte-parole du PS, David Assouline, a déjà promis que le
PS allait montrer sa force durant ces trois jours de congrès. Selon lui :
"Nous
sommes dans un moment où la droite, sur tous les sujets, en particulier ceux
qui nécessitent un peu de hauteur de vues, vocifère et caricature."
Mais l'objectif de ce congrès sera également de clarifier le nouveau rôle du
PS. Soutien clair de l'action gouvernementale, les socialistes doivent aussi
cultiver leur indépendance et leur capacité à faire remonter les aspirations de
la société.
L'un
des animateurs de l'aile gauche du PS, Razzy Hammadi l'explique ; "Le rôle
du PS, c'est de changer le centre de gravité du débat, qui a dramatiquement
dérivé à droite depuis la campagne présidentielle. La droite n'a pas peur
d'être de droite quand elle est au pouvoir. Pourquoi serions-nous
complexés?"
Investir officiellement Harlem Désir
Ce
congrès devra également investir Harlem Désir dans son nouveau rôle de premier
secrétaire. Sa désignation n'a pas suscité l'enthousiasme des adhérents. Moins de
la moitié d'entre eux se sont prononcé pour départager Harlem Désir du
représentant de l'aile gauche Emmanuel Maurel. Harlem Désir n'a par ailleurs
pas obtenu le score attendu récoltant à peine plus de 70% des voix contre 90%
espérés.
Harlem
Désir a donc promis un congrès de "rassemblement" . Ségolène Royal,
qui va s'exprimer dans la journée de vendredi évoque un "congrès
d'apaisement" , quatre ans après le congrès de Reims qui s'était conclu par
la victoire de Martine Aubry sur Ségolène Royal.
Les
discussions promettent toutefois d'être tendues sur l'élection de 204 des
quelques 300 membres du conseil national – le parlement du PS. Ils sont élus par des
délégués, proportionnellement aux résultats obtenus par les différentes motions
lors du vote des militants du 11 octobre. Les membres de la motion majoritaire se
livrent une féroce bataille réclamant tous une part du gâteau.
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