Le PS présente un "contre-plan de relance" de 50 milliards d'euros
Le plan commence par une mesure inédite en France. Martine Aubry propose la remise immédiate d'un "chèque crise" de 500 euros à tous les bénéficiaires de la Prime pour l'emploi et des minima sociaux.
23,7 milliards d'euros pour le soutien du pouvoir d'achat
Dans son plan, le PS s'est concentré sur la relance du pouvoir d’achat, le parent pauvre du plan gouvernemental selon le PS.
Parmi les autres mesures préconisées pour aider la consommation des ménages :
- La revalorisation du SMIC de 3% au 1er février,
- la baisse d'un point du taux normal de TVA (de 19,6% à18,6%),
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l'augmentation de 10% des allocations logement et le gel des loyers dans les zones de forte hausse en 2009 et 2010.
Le PS préconise aussi le gel immédiat de toutes les suppressions de postes dans la fonction publique et la création “à titre exceptionnel” d'un chômage partiel prolongé de 800 heures et indemnisé à 80% du salaire.
Par ailleurs, il propose la création de 100.000 emplois, à temps plein, d'une durée de trois ans et pris en charge à 75% par l'Etat dans le secteur non marchand.
Martine Aubry veut aussi mettre en place une “Sécurité sociale professionnelle” pour les salariés licenciés.
_ Le PS ne souhaite pas l'interdiction des licenciements, mais voudrait rendre plus difficiles les licenciements "boursiers'' en donnant le pouvoir au juge de suspendre la procédure de licenciement si l'enveloppe prévue pour le reclassement des salariés est inférieur à 80% du salaire brut pendant deux ans.Le PS souhaite aussi aider l’investissement
26,8 milliards d'euros y sont consacrés.
- 4,8 milliards pour les collectivités locales,
- 4 milliards pour le logement,
- 4 milliards pour l'investissement de l'Etat
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et 3 milliards pour ceux des entreprises publiques.
Martine Aubry préconise aussi de soutenir les entreprises industrielles et les PME par la création de fonds régionaux stratégiques d'investissement de 6 milliards d'euros.
La Première secrétaire a défendu ce “plan d'urgence”, “massif” et “équilibré” qui “marche sur ses deux jambes”: la consommation et l'investissement.
Elle a opposé les mesures, proposées par le PS, au plan de 26 milliards d'euros présenté par Nicolas Sarkozy, “totalement insuffisant dans ses montants et gravement déséquilibré dans sa structure” et qui ne compte que “4 à 5 milliards d'argent neuf” et “rien sur la consommation”.
Pour financer l'ensemble de ces mesures, le PS se repose, entre autre, sur l'annulation de la loi Travail emploi pouvoir d'achat (Tepa), autrement dit, le "paquet fiscal".Jamila Zeghoudi avec agences
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