Le PS parie sur la réhabilitation de DSK

" C'est un coup de tonnerre qui se produit, cette fois ci pas dans le même sens. Si les charges portées contre Dominique Strauss-Kahn tombent, il aura quand même été donné en pâture par le fonctionnement du système", a affirmé ce matin sur RTL Lionel Jospin, l'ex-Premier ministre socialiste, qui juge néanmoins qu'il est "trop tôt" pour parier sur son retour en politique.

• "C'est l'amie de Dominique Strauss-Kahn qui s'exprime ce matin, a commenté Martine Aubry, l'ex-première secrétaire du PS, les larmes aux yeux. J'espère de tout cœur que la justice américaine établira dès ce soir toute la vérité et permettra à Dominique de sortir de ce cauchemar ".

• "Qui peut supporter ce qu'il y a eu à supporter, quel lynchage médiatique mondial ! (...) quand on sort de ça, on a envie de manger le monde, j'ai connu", prédit Julien Dray, le député de l'Essonne, sur I-télé.

• "En ce moment, moi je ne pense qu'à un homme, à la vérité

Mais interrogé précisément sur l'hypothèse d'une participation aux primaires socialistes, le député socialiste de Paris reste très prudent : “Il est trop tôt mais chacun comprend bien que la réhabilitation de Dominique Strauss-Kahn, le fait que les accusations terribles portées contre lui s'effondrent, tous ceux qui ont spéculé sur sa disparition politique devront compter avec une personne bientôt libre de ses mouvements, qui pourra regarder les Français les yeux dans les yeux et dont la parole sera très importante dans les circonstances que connait notre pays.
”

"Pas de spéculations à chaud !"

• Claude Bartolone, le député de Seine-Saint-Denis, enfin, estime qu'il y a déjà "une conclusion politique à tirer".

• "Depuis le 15 mai, on a tellement vécu de moments difficiles qu'on ne veut pas s'emballer non plus ", temporise François Pupponi, le député maire socialiste de Sarcelles, qui reste néanmoins convaincu que "la version de cette femme ne pouvait pas tenir".

• "Les spéculations à chaud, pardonnez-moi c'est pas mon genre", réagit enfin Pierre Moscovici, le strauss-kahnien qui venait de rallier Hollande

• Ségolène Royal, déjà engagée dans la course à la candidature socialiste, souhaite aussi réfréner les impatiences : “respectons le délai de reconstruction”, demande-t-elle, “Il faut respecter sa volonté”. Elle demande de “ne pas instrumentaliser ce moment” et estime qu'il est “urgent que la vérité soit faite”.