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Le PS obtient 29,5 % des voix devant l'UMP (26,2 % des voix), avec une abstention record (53,6 %)

réalise un score de 12,5 %, juste devant à 11,7 % et le 5,9 %. Le Modem divise son score par 2 et plafonne à 4,2 %. Le NPA obtient 2,5 % des voix.L'UMP et ses alliés obtiennent un score historiquement bas pour la droite.
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Martine Aubry a le sourire: le PS a réussi à devancer l'UMP au premier tour (AFP - THOMAS COEX)

réalise un score de 12,5 %, juste devant à 11,7 % et le 5,9 %. Le Modem divise son score par 2 et plafonne à 4,2 %. Le NPA obtient 2,5 % des voix.

L'UMP et ses alliés obtiennent un score historiquement bas pour la droite.

La majorité parlementaire fait pile 5 points de moins que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle de 2007 (31,18 %).

Le bloc gauche (53,46 %) distance de 14 points le bloc droite (38,93 %), selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur. L'abstention a atteint 53,65 %, soit 14 points de plus qu'au premier tour des régionales de 2004. Elle demeure cependant moins élevée qu'aux européennes de 2009 (59,37 %).

Le PS remonte
Après les déroutes des européennes qui avaient vu un PS talonné par Europe écologie (16,4 % et 16,2 %), le parti de peut se féliciter de la remontée de son score et sa confirmation de premier parti d'opposition. "Les Français ont envoyé un message clair et fort, ils ont exprimé leur refus d'une France divisée, angoissée et affaiblie", a déclaré Martine Aubry, première secrétaire d'un parti revigoré.

Les socialistes arrivent en tête dans 13 régions, devançant parfois l'UMP de plus de 10 points, voire 19 points en Midi-Pyrénées. Le parti de Nicolas Sarkozy mène dans les neuf autres régions de métropole (mais dans cinq régions, il est au coude à coude avec le PS ).

Seul point noir pour le PS, où sa candidate Hélène Mandroux est éliminée (7 %), comme Jean-Louis Roumégas (verts). Georges Frêche (ex-PS) est en passe d'être réélu, avec plus de 35 % au premier tour. En Poitou-Charentes, Ségolène
Royal frôle les 40 % face au secrétaire d'Etat Dominique Bussereau.

A l'issue d'une campagne ponctuée de coups bas et de polémiques, les résultats de l'UMP constituent un désaveu pour le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon. Sur huit ministres briguant une présidence de région, aucun ne semble en mesure de l'emporter. L'abstention "ne permet pas de tirer un enseignement national" et "tout reste ouvert" pour le second tour, a voulu minimiser . L'ex-ministre
Rachida Dati a toutefois prévenu que la majorité présidentielle devait "reprendre (ses) fondamentaux", jugeant que ses électeurs se sentaient "abandonnés"

Les verts, en recul par rapport aux européennes, s'inscrivent dans le paysage politique comme troisième force électorale, devançant le FN et le Modem. Ils obtiennent des scores plus élevés dans certaines régions, comme en Ile-de-France (16,58 %). Sur Paris, la liste de dépasse même les 20 %.

Le FN, donné quasi disparu après la présidentielle de 2007, peut lui aussi afficher sa satisfaction. Il a depassé le score qu'il se fixait (10 %) en réalisant un score de 11,7 %, ratant de peu la barre des 12 %. Il devrait se maintenir dans une douzaine de régions. En PACA, où il mène vraisemblablement son dernier combat électoral, Jean-Marie Le Pen enregistre un surprenant 20,29 %. Dans le Nord-Pas-de-Calais, sa fille réalise elle aussi un très bon score avec 18,31 %. Surtout, le parti d'extrême droite est en mesure de se maintenir dans 12 régions (Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Picardie, PACA, Nord/Pas-de-Calais, Alsace, Centre, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes).

Enfin, le Front de gauche (PC plus le Parti de gauche ) s'inscrit durablement dans le paysage politique avec 5,9 % tandis que le Modem, avec 4,2 % des suffrages, divise par deux son score des européennes de 2004. Le parti de François Bayrou, le troisième homme de la présidentielle de 2007, ne peut se maintenir au second tour qu'en Aquitaine avec Jean Lassalle.


Outre-Mer
Dans les régions d' Outre-Mer, le président socialiste sortant du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a annoncé sa réélection dès le premier tour. Il a affirmé que sa liste remporterait entre 28 et 30 sièges sur 41, devançant largement la liste UMP où figurait en deuxième position la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.

Et le second tour ?
Même si les scores de ce premier tour sont à relativiser en raison de l'abstention, la droite semble sans réserves de voix pour le deuxième tour alors que le total des voix de la gauche (PS, Europe écologie et Front de gauche totalisent plus de 49 % des voix) permet à celle-ci d'aborder ce deuxième tour en position de force.

Les régions tenues par la gauche (22 régions métropolitaines) ne devraient pas changer de couleur.

En Corse, à l'issue du premier tour, la majorité pourrait basculer à gauche mais la dispersion des listes de gauche et la montée des nationalistes rendent les prévisions difficiles. Résultat final incertain également en Alsace où gauche et droite sont sur le papier quasiment à égalité dans le cadre d'une triangulaire arbitrée par le FN.

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