Le président Hollande remet son costume de chef de la majorité
C'est une anecdote racontée par François Hollande : à l'époque simple député, il rencontre le président Mitterrand juste avant la débâcle des élections législatives de 1993. "Je crois que vous allez perdre ", lui dit le chef de l'Etat, avec un détachement inimaginable aujourd'hui. Car depuis l'instauration du quinquennat, le sort du président et celui de sa majorité sont liés : si celle-ci se divise, celui-là en patît.
Or la majorité est turbulente, en ce début de présidence Hollande : quand ce ne sont pas les écologistes qui menacent de quitter le gouvernement, ce sont les radicaux qui au Parlement refusent de voter la transparence ou le non-cumul des mandats... sans oublier l'aile gauche du PS qui réclame un changement de politique.
"C'était plus une projection vers l'avenir qu'un retour sur le passé" (Pascal Durand, EE-LV)
Bref, à quelques semaines d'une rentrée explosive et à quelques mois d'élections à haut risque, il s'agissait de serrer les rangs et de tenter d'y inclure les communistes, qui n'appartiennent pas à la majorité mais pourraient être des alliés aux municipales.
François Hollande recevra d'ailleurs le numéro 1 du PCF, Pierre Laurent, mardi soir. Et tant pis pour sa promesse de 2012 : "Moi, président, je ne me conduirai pas en chef de la majorité ."
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