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Le président du FN a donné samedi à Paris le coup d'envoi de sa dernière campagne politique pour les régionales

Jean-Marie Le Pen a ironisé sur "l'impuissance" du président Sarkozy et du Premier ministre François Fillon, rebaptisé "Fidel Castré", sous les applaudissements de quelque 300 élus et responsables.Présentant ses têtes de liste et son programme, il a également appelé à la "révolution patriotique" pour les élections à venir.
Article rédigé par France2.fr
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Jean-Marie Le Pen lance la campagne du FN pour les régionales, le 13 février 2010 (France 3)

Jean-Marie Le Pen a ironisé sur "l'impuissance" du président Sarkozy et du Premier ministre François Fillon, rebaptisé "Fidel Castré", sous les applaudissements de quelque 300 élus et responsables.

Présentant ses têtes de liste et son programme, il a également appelé à la "révolution patriotique" pour les élections à venir.

Jean-Marie Le Pen a prédit un sursaut du Front national aux élections régionales de mars en raison des promesses non tenues par Nicolas Sarkozy, qu'il a qualifié de "roi de l'impuissance." "On est passés de l'indifférence à la crainte dans les rangs de l'UMP", s'est-il réjoui. "Tout le monde sait bien que M.Sarkozy est le roi de l'impuissance, dans l'incapacité de tenir les promesses qu'il fait de façon péremptoire et énergique."

Il s'en est pris également au Premier ministre François Fillon, qui avait appelé vendredi à Toulon les électeurs à "se mobiliser dès le premier tour" et avait affirmé que "voter pour les partis extrémistes" revenait au final à "voter pour les socialistes".

Le président du FN a jugé ces propos "scandaleux" et enfoncé le clou. "Je sais bien qu'on reconnaît au Premier ministre sa qualité de fidélité mais qu'on me permette aussi de critiquer son impuissance. C'est ce qui fait dire à un certain nombre de mauvaises langues qu'on l'appelle Fidel Castré", a-t-il ironisé.

Jean-Marie Le Pen, tête de liste FN en Paca, s'en est également pris devant la presse, à l'issue du conseil national, à son adversaire UMP Thierry Mariani, qui "a parlé une fois pendant son mandat régional, a assisté 6 fois (aux séances) et a touché 72 fois le chèque".

Le président du FN lançait ce qui apparaît comme sa dernière campagne après 54 ans de carrière politique, avant qu'il ne quitte ses responsabilités à la tête du parti, fin 2010 ou début 2011.

Le programme du FN
Affirmant que son parti pourrait se maintenir au second tour dans "une dizaine de régions", Jean-Marie Le Pen a appelé à une "révolution patriotique" et passé en revue son programme.

"Révolution patriotique" signifie selon lui, entre autres, le "principe naturel de la préférence nationale" ou la "remise en cause de l'immigration massive".

Proposition d'un service militaire facultatif de six mois, politique de baisse de pression fiscale, de logement en faveur des "Français d'abord", maintien des services publics en milieu rural, suspension de subventions aux entreprises qui délocalisent comme aux "côteries gaucho-artistiques", aides aux productions locales, création de "Pass Culture et sport", ont notamment été évoqués dans le programme du FN.

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