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Le Premier ministre François Fillon a affiché dimanche soir sa détermination au sujet de la réforme des retraites

Il a affirmé sur TF1 que le débat sur la réforme "ira à son terme au Sénat" où elle est examinée et qu'elle sera votée. "Je ne sais pas si ça sera voté mercredi, mais ça sera voté", a dit François Fillon.Selon le Premier ministre, "beaucoup de gestes ont été faits" sur le projet de loi, et "on est maintenant au bout du système".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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François Fillon, dimanche 17 octobre 2010 sur TF1 (AFP - Fred Dufour)

Il a affirmé sur TF1 que le débat sur la réforme "ira à son terme au Sénat" où elle est examinée et qu'elle sera votée. "Je ne sais pas si ça sera voté mercredi, mais ça sera voté", a dit François Fillon.

Selon le Premier ministre, "beaucoup de gestes ont été faits" sur le projet de loi, et "on est maintenant au bout du système".

"Si on revient sur la question des 62 ans, on ne paye plus la retraite des Français", a-t-il fait valoir.

Concernant les craintes de pénuries de carburants à la suite des grèves dans les raffineries, le Premier ministre a assuré qu'"il n'y aura pas de pénurie" et a promis qu'il "ne laisserait pas bloquer notre pays".

"Il n'y aura pas de pénurie parce que nous allons prendre les décisions nécessaires (...) pour faire en sorte que le pays ne soit pas bloqué. "Le droit de grève est respecté, mais ça n'est pas le droit d'empêcher l'accès au carburant (...) ça n'est pas non plus le fait d'interdire l'accès des locaux de travail à des salariés non grévistes", a-t-il insisté.

Pas d'augmentation de la TVA
François Fillon a également affirmé dimanche soir sur TF1 qu'il n'y aurait "pas d'augmentation de la TVA" comme le propose remis vendredi à Nicolas Sarkozy pour éponger le déficit public et qui propose "une cure d'austérité".

"C'est une proposition qui n'engage que Jacques Attali. Il n'y aura pas d'augmentation de la TVA. La France est un pays qui a déjà un taux de TVA élevé", a déclaré le Premier ministre. "En réalité tous ceux qui réfléchissent à des miracles fiscaux devraient se poser une seule question: comment réduire la dépense publique ? La question ce n'est pas d'augmenter les impôts, c'est de réduire la dépense publique", a-t-il ajouté.

"Oui mais" à la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal
Concernant la réforme du bouclier fiscal et de l'ISF
, François Fillon s'est prononcé pour une réforme fiscale dans le cadre du Budget 2012, alors que le président Nicolas Sarkozy a souhaité un projet de loi de finances rectificatives en juin 2011.

Il a indiqué qu'il envisageait la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune, qui taxe les patrimoines supérieurs à 790.000 euros, mais que cela supposait de trouver des recettes compensatoires et devait s'inclure dans un projet plus global. "Ce n'est pas une réforme qui s'improvise, il y a quatre milliards d'euros qui correspondant aux rentrées de l'impôt sur la fortune. On en peut pas faire un trait sur ces quatre milliards d'euros dans un pays qui a autant de déficit que le nôtre", a-t-il dit. "Il faut trouver des recettes de substitution si on veutcorriger un certain nombre d'anomalies de notre système fiscal", a-t-il dit.

Selon des chiffres officiels, le bouclier fiscal, instauré par Nicolas Sarkozy en 2007, a coûté 679 millions d'euros à l'Etat en 2009. Les deux tiers de cette somme ont bénéficié à 1.169 contribuables possédant un patrimoine de plus de 16 millions d'euros. Ils ont perçu un chèque moyen de remboursement de 360.000 euros.

Martine Aubry juge Fillon "plus obtus que jamais"
"En refusant d'entendre l'immense majorité des Français qui rejettent sa réforme, en refusant de voir la plus forte mobilisation sociale de ces dernières années, par son attitude méprisante et arrogante vis-à-vis des syndicats, le Premier ministre, plus obtus et fermé que jamais, n'a su ce soir qu'opposer une fin de non recevoir aux Français", a déploré Martine Aubry dimanche soir dans un communiqué.

La Première secrétaire du PS a demandé "de nouveau au président de la République de suspendre l'examen du texte au Sénat, d'accepter d'ouvrir le dialogue et d'engager une véritable négociation avec les syndicats sur l'avenir des retraites en France".

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