Le plan grec : une étape "décisive" mais qui va coûter cher à la France
Hier les réactions étaient mitigées après l'adoption à Bruxelles par les dirigeants de la zone euro du deuxième plan de sauvetage de la Grèce (près de 160 milliards d'euros pour sortir le pays de la faillite et empêcher une contagion de la crise de la dette). Jean-Louis Borloo exprimait son soulagement, tout en regrettant que l'idée d'une taxe sur les transactions financières n'ait pas été retenue. Pour François Hollande, cet accord est tardif et insuffisant.
Pour le Premier ministre François Fillon, il s'agit d'une étape absolument décisive pour la zone euro. Pourtant cet accroissement de l'endettement pourrait mettre à mal l'objectif du gouvernement de commencer à faire baisser le ratio de dette publique de la France à partir de 2013. En effet selon le Premier ministre, l'endettement de la France augmentera d'"environ 15 milliards d'euros d'ici 2014" .
François Fillon défend malgré tout sans réserve le texte, largement porté par le Président français et la Chancelière allemande. L'accord de Bruxelles, qui doit beaucoup aux efforts du couple franco-allemand, permettra d'éviter une faillite de certains pays de la zone euro, a déclaré le Premier ministre après avoir expliqué les décisions prises jeudi aux parlementaires français, reçus à Matignon.
- A gauche, l'accord a été salué, avec des réserves : "nécessaire, mais tardif et insuffisant, disait François Hollande ce matin sur France Info.
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A droite, l'unanimité n'est pas complète : la présidente du Front National, Marine Le Pen, estime que ce nouveau plan d'aide à la Grèce est "une très mauvaise nouvelle"
pour le contribuable français et ne sauvera pas la zone euro, "déjà en
faillite". Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, critique ceux qui font comme si cet accord allait régler la situation.Caroline Caldier, avec agences
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