Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault, a estimé jeudi que "l'affaire MAM (Michèle Alliot-Marie) n'est pas close"
En dépit de l'opération "déminage" de la ministre des Affaires étrangères mercredi et des propos du porte-parole du gouvernement François Baroin affirmant que , l'opposition ne veut pas en rester là.
Jeudi, le député-maire de Nantes a récusé plusieurs des affirmations de Mme Alliot-Marie et demandé de nouveau sa démission.
"La ministre a perdu toute crédibilité aussi bien en France qu'à l'étranger. Je demande à François Fillon et Nicolas Sarkozy: 'est-ce que vous rendez compte de l'image de la France ?' Le président a dit en novembre qu'il voulait un gouvernement de "professionnels". Le premier réflexe d'un professionnel pris en faute, c'est de démissionner", a déclaré M. Ayrault.
"Ces derniers jours, Michèle Alliot-Marie a multiplié les mensonges: quand elle dit hier soir que 'le suicide (de Mohamed Bouazizi) s'est produit, il me semble, à la fin de mon séjour', c'est faux ! Il s'est immolé par le feu le 17 décembre. De même, quand elle dit qu'elle n'a pas vu le président tunisien Ben Ali en tête à tête depuis 2006, c'est faux ! Elle l'a rencontré en tête à tête le 30 novembre à Tripoli", a-t-il ajouté.
"Pire, elle n'a rien appris de la révolution tunisienne puisqu'elle reproduit le même schéma en Egypte. Le 22 janvier, il y a moins de 15 jours, en visite au Caire, elle a assuré que 'c'est l'Etat égyptien, avec ses caractéristiques de démocratie et de tolérance' qui était visé par les auteurs de l'attentat d'Alexandrie contre la communauté copte... Non, l'affaire n'est pas close, Michèle Alliot-Marie doit démissionner !", insiste M. Ayrault.
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