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Le minute par minute de François Bayrou dans l'émission "Des paroles et des actes" du 8 mars

François Bayrou passait jeudi pour la 2e fois à Des paroles et des actes. Le candidat du Modem à l'Elysée a refusé d'envisager son absence au 2e tour et a renvoyé dos à dos Nicolas Sarkozy "candidat de division" et François Hollande, 'd"illusion".
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
François Bayrou (AFP)

François Bayrou passait jeudi pour la 2e fois à Des paroles et des actes. Le candidat du Modem à l'Elysée a refusé d'envisager son absence au 2e tour et a renvoyé dos à dos Nicolas Sarkozy "candidat de division" et François Hollande, 'd"illusion".

Le candidat du Modem à l'Elysée était l'invité principal de l'émission "Des paroles et des actes" jeudi 8 mars sur France 2. Voici les principales déclarations de François Bayrou.

20h44

David Pujadas lance le débat : "êtes-vous un recours ? Votre programme est-il une alternative ?"

20h46

Interrogé sur l'écart entre sa popularité et sa place dans les sondages d'intentions de vote (quatrième derrière François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen), François Bayrou répond "Sur tous les critères de présidentialité, je suis en tête".

20h47

Question : Vous retirerez-vous de la vie politique si vous n'êtes pas élu ?
"Certainement pas. Je ne crois pas que la politique soit une carrière. c'est un engagement pour défendre des idées. Dernier point : je n'ai jamais envisagé l'échec."

20h50

A qui dédierez-vous votre victoire ?
"Je dédierai ma victoire aux plus jeunes des Français, à ceux qui croient que la politique ne peut rien changer."

Avec qui fêterez-vous votre victoire ?
"J'irai fêter ma victoire dans un bistrot avec des proches et je me dirais cette phrase de Mitterrand 'enfin les ennuis commencent.'"

Votre premier voyage ?
"Premier voyage : j'irai dans les pays fondateurs de l'Europe. J'irai à Berlin."

Votre principal défaut ?
"Peut-être j'ai dans ma vie manqué quelque fois de souplesse, mais je m'améliore"

Votre principale qualité ?
"Je résiste assez bien, je ne lâche jamais"

20h57
"Il s'agit de bâtir l'optimisme à partir de la lucidité"

21h

"Sarkhollandisation"
"Nicolas Sarkozy et François Hollande, ce ne sont pas les mêmes mais ils ont beaucoup de ressemblances, celui de ne traiter aucun sujet de fond. En réalité il y a deux risques dans la situation de la France : la division - Nicolas Sarkozy- et l'illusion - François Hollande."

"L'hypothèse de ne pas être au second tour pour moi n'existe pas."
"Il est très important de reconnaître le vote blanc en France et je le ferai" (s'il est élu).

21h05

Gouverner au centre
"Le centre dit qu'il n'y a rien de plus stupide que de faire croire que, devant un problème, il n'y a que deux réponses."
"Le centre, c'est aussi : ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord sur tout qu'on ne peut pas travailler ensemble"
"Tout l'effort de Valéry Giscard d'Estaing a été qu'on puisse faire travailler ensemble deux Français sur trois."

21h10 - Les questions économiques de François Lenglet.
Quelles niches fiscales François Bayrou est-il prêt à supprimer ?

"Nous allons supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, 1,8 milliard d'économisés".
"Nous allons supprimer la niche Copé qui n'est pas justifiée. C'est la vente de filiales dont le siège est situé en France".
"Il faut aussi réduire les autres niches de l'ordre de 15% pour faire 50 milliards d'économie"

Autres économies ?

"La réduction du déficit est acquise si nous ne dépensons pas plus pendant deux ans."
"Nous laisserons respirer les salaires des fonctionnaires mais les dépenses publiques de l'Etat vont être bloquées."

Economies sur la Sécurité sociale

François Bayrou propose notamment une réforme des urgences. "Si on met en place à l'entrée des urgences des sas avec des médecins de ville, on se trouve avec une baisse des dépenses".

Règle d'or

Je défends la règle d'or depuis 10 ans !"

Industrie

"Notre industrie repose sur des fleurons" lancés dans les années 60. "Il faut reconstruire un commissariat au Plan"
"Il faut défendre l'image de marque des produits français"

21h35 - toujours la séquence Lenglet

Coût du travail

"Je ne participe pas du tout à cette ambiance où on dit qu'il faut effondrer le prix du travail en France".
"Je pense que le travail est sous-payé en France"

21h44 - séquence Pure politique avec Fabien Namias

Immigration

"Sarkozy a fait les discours les plus tonitruants avec trompettes et grosses caisses. Il a été incapable de faire baisser" l'immigration.

"Je pense qu'il y a deux pistons dans ce moteur. Le premier c'est la misère du monde si vous n'arrivez pas à développer les pays d'où viennent ces immigrés", vous ne réduirez pas cette immigration-là. "Le deuxième piston", c'est développer la formation au travail manuel en France.

Euthanasie

François Bayrou pense qu'il faut commencer par bien appliquer la loi Leonetti sur la fin de vie, qui maintient l'interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui.

Education

"Personne ne créera les dizaines de milliers de postes" promis (François Hollande a promis de rétablir les 60.000 postes supprimés dans l'Education nationale pendant le quinquennat Sarkozy.
"Je n'accepte pas la campagne qui est menée pour laisser croire que les profs ne travaillent pas" (à l'attention de Nicolas Sarkozy )
"Il y a trop d'heures de cours dans les établissements".
François Bayrou propose que 50% des cours soient consacrés à la langue française et explique qu'avoir appris à bien manier le français permet aussi de limiter la violence.

Eventuels ralliements

François Bayrou exclut un ralliement de Jean-Louis Borloo.
Sur Villepin : "Il y a une rencontre entre les propos de Dominique de Villepin et les miens.". Sur Twitter, Dominique de Villepin lui a répondu en direct : "Le ralliement ne fait pas partie de mon programme. Le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament."

"Mon espoir n'est pas de rallier François Hollande, il est de battre François Hollande"

22h09 - Le duel avec Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande

Valls : "je veux vous interpeller sur le sujet des valeurs".

François Bayrou : "Les valeurs sont plus importantes que les programmes. Mais il arrive que les programmes attentent aux valeurs".

Le candidat du Modem à l'Elysée accuse le PS d'attenter dans son programme "à la valeur de vérité". Puis il rappelle que plusieurs de ses amis, dont Jean Peyrelevade, ont voté pour Manuel Valls au premier tour de la primaire socialiste.

Ensuite, François Bayrou lance à Manuel Valls : "Vous ne ferez pas les 60.000 postes de profs annoncés ...Vous ne ferez pas l'allocation d'autonomie annoncée. Il y a une valeur essentielle, la valeur de vérité."

"J'ai tenu depuis 1997 une seule ligne : attention au déficit et à la dette !" "Vous (le PS) n'avez eu de cesse de dire qu'il fallait dépenser plus." Et encore : "vous avez choisi des hypothèses de croissance fausses, intenables"

Moralisation de la vie politique - cumul des mandats

"Elu Président, je défendrai un référendum de moralisation de la vie publique qui se tiendra le 10 juin."
"Avec le référendum que je propose, la prochaine Assemblée nationale ne connaitra pas le cumul des mandats."
François Bayrou propose également de diminuer le nombre de députés.

22h47 - Droit de suite , avec Franz-Olivier Giesbert et Hélène Jouan

Eventuelle consigne de vote

François Bayrou refuse d'envisager l'hypothèse selon laquelle il ne serait pas qualifié au second tour, et de donner la moindre consigne de vote.
"Je n'accepte pas l'inquisition à laquelle vous vous livrez" pour accréditer "l'hypothèse selon laquelle je ne serai pas au second tour".
"En 2007, j'ai voulu dire que le vote pour Nicolas Sarkozy, dans l'état de la France, n'était pas envisageable pour moi."
"Giscard, Barre, Delors et Rocard, au fond, avaient les mêmes valeurs, la même idée généreuse de l'avenir."



L'avenir
"Le prochain Président doit entrainer la France hors du pessimisme crépusculaire dans lequel nous nous trouvons"
S'il est élu, François Bayrou nommera comme chef de gouvernement "un homme de grande expérience" , "une personnalité qui ne sera pas marquée de manière partisane".

"Dans cette campagne, pendant des mois et des mois, on n'a traité aucun des sujets qui font la vie des gens", a aussi déclaré François Bayrou. Il a estimé qu'on était "au début de 1958" (avant que le général De Gaulle ne prenne le pouvoir).

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