Le ministre du Travail Eric Woerth se sent "assez fort" pour défendre le projet de loi sur la réforme des retraites
"Ca va bien physiquement et ça va bien psychiquement. Je me sens assez fort" pour défendre le texte, "on peut venir me chercher sur les retraites, comme sur le reste", a-t-il dit mardi à la presse.
Il s'exprimait avant le début de l'examen à huis clos du texte en commission des Affaires sociales qui sera discuté dans l'hémicycle le 6 septembre.
Sur les retraites, Eric Woerth a déclaré que les "choses ne sont pas verrouillées", mais il a exclu un changement de position du gouvernement sur le report de l'âge de la retraite. "C'est le coeur du texte, vous ne réformez pas les retraites si vous ne réformez pas les âges."
En pleine affaire Woerth/Bettencourt, "je ne suis jamais parti du dossier des retraites ni de celui de la fonction publique", a-t-il encore affirmé.
Quant au travail en commission à huis clos, "le gouvernement n'a pas d'observation à faire, c'est à la commission d'organiser ses propres travaux".
Interrogé sur les accusations du PS selon lequel le huis clos a été décidé pour le protéger, Eric Woerth a répondu: "Les socialistes font tout pour tourner autour de moi depuis trois semaines et demie, on se demande s'il se passe d'autres choses en France que moi!"
Le rapporteur UMP du texte, Denis Jacquat, a quant à lui défendu le principe d'un débat dans l'hémicycle plutôt qu'en commission sur la question de la pénibilité "pour être respectueux des partenaires sociaux". "Au mois d'août, il y aura des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux. Il faut attendre la fin des discussions avant de prendre des décisions."
L'avant-projet de réforme est notamment bâti autour du recul de 60 à 62 ans d'ici à 2018 de l'âge légal de départ à la retraite. Un texte auquel s'opposent la gauche et les syndicats et qui sera débattu en séance à partir du 7 septembre.
Le ministre du Travail Eric Woerth a appelé mardi les députés à "l'esprit de responsabilité". "J'espère que l'esprit de responsabilité soufflera mais je n'en doute pas. On ne peut pas laisser aller le système des retraites tel qu'il est, il faut le modifier en douceur", a déclaré Eric Woerth sur Europe 1, où il s'est aussi exprimé sur l'affaire Bettencourt.
Interrogé sur d'éventuels amendements de la réforme d'ici au 7 septembre, le ministre a répondu qu'elle pouvait "être amendée sur pas mal d'aspects mais pas sur l'essentiel : pas sur le report des conditions d'âge, le rythme des progressions de cet âge, sur l'idée qu'en 2018 on doit être à l'équilibre financier". Au total, 400 amendements ont été déposés. La plupart émanent de l'opposition et n'ont, sauf exception, aucune chance d'être adoptés. 80 sont issus de l'UMP.
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