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Le gouvernement Ayrault sur le front des législatives

Le Premier ministre et 25 de ses ministres vont solliciter les suffrages des électeurs le mois prochain. Une campagne à risque à double titre. Si la gauche était défaite, une cohabitation verrait la droite revenir à Matignon et dans les ministères. Quant aux ministres battus, ils savent qu'ils ne pourront pas rester au gouvernement.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Sur les 34 ministres du nouveau gouvernement,
ils ne sont que neuf à pouvoir se concentrer dès à présent sur leur ministère :
les eurodéputés Vincent Peillon et Pascal Canfin, la sénatrice Nicole Bricq, le député Arnaud
Montebourg, qui ne se représente pas, le président du Conseil
régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, la maire du IVe arrondissement de
Paris, Dominique Bertinotti, l'adjointe au maire de Paris, Yamina Benguigui, Fleur Pellerin, ainsi que Najat Vallaud-Belkacem, qui a préféré jeter l'éponge.

Mais le sort du
gouvernement dépend aussi de ces législatives. Si la droite devait prendre sa
revanche dans ce troisième tour, Jean-Marc Ayrault n'aurait plus qu'à rendre les clés de Matignon.

De l'assurance tous risques...

La plus chanceuse : Cécile Duflot qui peut compter sur les 71% des voix obtenues par François Hollande dans le VIe arrondissement de Paris. George Pau-Langevin dans le XVe arrondissement, Victorin Lurel en Guadeloupe, Jean-Marc Ayrault en Loire-Atlantique et Laurent Fabius
en Seine-Maritime sont dans des configurations analogues.

... à la prise de risques

Beaucoup plus difficile est la bataille que doit mener Marie-Arlette Carlotti  face au député UMP sortant
et ex-ministre Renaud Muselier dans la 5e des  Bouches-du-Rhône. Là le président socialiste n'a obtenu qu'une courte majorité. Son entrée au gouvernement a peut-être été décidée pour lui donner un coup de projecteur. De même Sylvia Pinel, dans la 2e du  Tarn-et-Garonne, Pierre
Moscovici dans le Doubs, Marisol
Touraine en Indre-et-Loire, Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne, Aurélie Filippetti en Moselle et Stéphane Le Foll dans la Sarthe ne sont pas assurés de l'emporter.

Pas plus que les 25 ex-ministres du gouvernement Fillon qui vont mener, eux aussi, une bataille cruciale.

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