Le fichage ethnique ou religieux fait débat
La polémique déclenchée par Robert Ménard et son possible fichage des élèves de Béziers sur des critères ethniques a mis en lumière le débat sur ce type de données.
Suite à la polémique autour du maire de Béziers et du fichage des élèves de la ville, le débat sur le recensement selon des critères ethniques ou religieux est relancé. Contrairement aux pays anglo-saxons, la France interdit tout type de fichage des individus selon leur origine ou leur religion. Selon la loi de 1978, il est "interdit de recueillir et d'enregistrer des informations faisant apparaître les origines raciales ou ethniques, ainsi que les appartenances religieuses des personnes".
Les avis divergent
Pour les uns, le fichage ethique ou religieux pourrait être un outil de lutte contre les discriminations, pour les autres, ce serait un facteur de stigmatisation.
La Ligue des droits de l'homme estime que la République ne doit pas faire de différences entre les citoyens. Pour Philippe Lozès, du Conseil représentatif des associations noires, "ce dont nous avons besoin, c'est d'une vision globale de la composition de la société française, parce que si on n'a pas ça, on ne saura pas si les discriminations ont augmenté ou diminué".
Ce sujet embarrasse la classe politique, mais en pratique, des statistiques ethniques existent déjà dans les études de l'Insee.
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