Le Conseil national du Parti socialiste a entériné mardi le projet de rénovation du parti
Martine Aubry, première secrétaire, a fait passer sans encombre le volet sur les primaires, négocié en amont, mais a dû élaborer un compromis avec les sénateurs sur la question du non-cumul des mandats.
Le projet porté par le député Arnaud Montebourg a été adopté à une écrasante majorité par le parlement du PS : 170 voix pour et 6 contre.
"Pas de renoncements, mais quelques ajustements" a dit Arnaud Montebourg à la tribune du Conseil national.
Mardi soir, le Conseil national du PS a décidé de donner un an supplémentaire aux sénateurs réélus en septembre 2011 pour respecter la règle du non-cumul des mandats, alors que la numéro un du Parti socialiste s'était montrée ferme sur une application dès 2011.
Martine Aubry a également annoncé mardi son intention de rendre le PS totalement paritaire, objectif qui sera inscrit dans les statuts du parti. "La rénovation, c'est aussi faire un parti qui ressemble à la société qu'il représente. Le non-cumul des mandats va entraîner un vaste mouvement de renouvellement. C'est l'occasion de porter aux responsabilités des femmes, des jeunes, des catégories socio-professionnelles insuffisamment représentées aujourd'hui et des citoyens issus de l'immigration."
Ainsi va être "inscrite dans nos statuts la parité intégrale dans toutes nos instances", s'est engagée la première secrétaire du PS. "Si nous voulons être crédibles, tenons nos promesses. Si nous tenons promesse avant, dans notre parti, alors, les Français le savent, c'est que nous tiendrons promesse après pour le pays."
Sur les primaires, le texte confirme le choix du bureau national en proposant qu'elles aient lieu "à l'automne 2011".
Mercredi matin, dans les "4 Vérités", sur France 2, le député PS Jack Lang s'est demandé si "les barons de diverses sortes" du parti n'avaient pas "réussi à vaincre la volonté des militants" sur le cumul des mandats, après les concessions accordées aux sénateurs socialistes sur cette question.
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