L¿agriculture reste le principal secteur de l¿économie guadeloupéenne avec notamment la banane et le sucre

Région monodépartementale, la Guadeloupe se présente géographiquement sous la forme d'un archipel de 1 705 km2 de cinq groupes d"îles.

Département français d"Outre-Mer depuis la loi du 19 mars 1946, la Guadeloupe est découpé en deux arrondissements (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre). Elle est dotée d"un Conseil régional et d"un Conseil général.

Repères économiques et sociaux

La Guadeloupe compte 407 205 habitants, chiffre qui a plus que doublé depuis 1950 avec, dans les années 70, un taux de fécondité de 5,7 enfants par femme. Il est maintenant à un niveau proche de la métropole. Près d"un quart des natifs de Guadeloupe réside en métropole.

Les spécialisations traditionnelles perdent de leur importance : la banane, le sucre et le rhum ne représentent plus que 1,9% de la valeur ajoutée locale, et le tourisme 5,5%. Toutefois, l"agriculture reste le principal secteur de l"économie guadeloupéenne. La plupart des cultures est dite d"exportation. Les principales sont la canne à sucre, la banane, le melon, l"avocat, l"ananas, le corossols, l"igname, l"orange, le citron, l"aubergine, la carambole et le pamplemousse.

Mais le secteur agricole survit aujourd"hui grâce aux subventions de l"Europe et grâce à certaines politiques «protectionnistes françaises» car il subit une très rude concurrence des pays d"Amérique Latine et d"Afrique. La banane demeure le premier produit d"exportation en volume mais est en pleine crise. Tout comme la canne à sucre, deuxième activité agricole : depuis 2009, le prix de référence a baissé de 36% conformément à une décision de l"OMC. Le rhum est le troisième produit à l"exportation dont le marché local demeure le principal réseau d"écoulement de la production de rhum agricole (65,5%).

Avec un tissu industriel extrêmement réduit (13% des actifs), l"essentiel de l"activité réside dans la transformation des produits agricoles (rhum, sucre) et de produits d"importation (ciment, farine).

Le tertiaire est prédominant : près de 80% des actifs. Il est divisé en deux branches : le secteur public qui regroupe les fonctionnaires

(près de 25% des actifs) et le tourisme. Toutefois, ce secteur est fortement mis à mal par les très faibles coûts des autres destinations antillaises (Cuba ; République Dominicaine).

Même si de 1993 à 2001, la Guadeloupe a enregistré, avec La Réunion, une des plus fortes croissances du PIB par habitant des régions françaises, le revenu par habitant reste inférieur de 27% à la métropole (contre 66% en 1970).

Les situations de pauvreté et de précarité restent importantes : les allocataires du RMI sont cinq fois plus nombreux qu"en métropole et le chômage reste très élevé, comme dans les autres Dom : il touche 30% des actifs ; 41% des personnes d"âge actif n"ont aucun

diplôme (contre 16% en métropole).

C"est dans cet environnement explosif qu"en janvier 2009 a éclaté une grève générale à l"appel du LKP (Liyannaj kont pwofitasyon),

une organisation regroupant 49 entités différentes, sociales, politiques, économiques et qui diffuse une plate-forme de 131 points de revendication. Ce vaste mouvement de mobilisation a secoué le pays durant 44 jours.