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La République en marche lance son institut de formation, future machine à fabriquer des candidats

Baptisé "Tous politiques !", l'institut se veut ouvert à la société civile, afin de "faire émerger une génération progressiste". Et, au passage, d'encourager les candidatures. 

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
LREM lance son institut de formation  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Localement, La République en marche est encore mal implantée. Pour les municipales de 2020, le parti fondé par Emmanuel Macron sera obligé de soutenir des maires sortants LR ou PS. Mais d'ici là, il compte bien essayer de renforcer ses propres troupes et l'institut de formation de La République en marche sert aussi à cela, admet son patron, Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement. "Il me paraît important, y compris sur la construction d'une réflexion politique, d'assumer ce que nous sommes. Un mouvement politique qui a vocation à partager et à faire émerger à la fois des idées, des actions mais aussi des femmes et des hommes dans l'engagement politique". 

Une machine à fabriquer des candidats

C'est d'ailleurs à un maire très établi, celui de Besançon, Jean-Louis Fousseret, que Christophe Castaner a confié les rênes de ce qui sera bien une machine à fabriquer des candidats. L'élu du Doubs se donne pour mission de forcer des vocations. "Foncez, on va être là pour vous aider et vous former. Et puis lorsque vous serez élu, on sera là aussi pour vous apprendre ce que c'est que la politique municipale, comment on gère une compatibilité..." Jean-Louis Fousseret l'assure, "tout cela, c'est important. Il y a actuellement trop de freins qui empêchent des personnes qui ne sont pas dans la vie politique de venir. Il faut passer le gué." 

Un programme pour repérer les profils prometteurs

Sans attendre que l'institut soit sur les rails, la République en marche a lancé à l'automne un programme destiné à repérer et accompagner des profils prometteurs : Actions talents cible des femmes et des hommes qui sont pour l'instant plutôt intéressés par le monde associatif.

C'est le cas de Baï Achidi, une avocate qui veut aider les femmes victimes de violences. "Je suis une marcheuse mais ma priorité, c'est mon projet. On peut avoir de l'impact sur une population assez réduite et arriver déjà à changer le monde." 

Haidée Damien-Etiève, elle, est étudiante, originaire de Châteauroux. Elle milite pour le développement des zones rurales. "Je suis très intéressée par la politique locale et je regarde la politique nationale", explique-t-elle.

Tout ça, c'est des combats. Est-ce qu'on leur donne une couleur militante ou associative ? Moi, je choisirai le terrain qui est le plus opportun

Haidée Damien-Etiève, l'une des personnalités repérées par LREM

à franceinfo

C'est exactement le but de l'opération, décrypte Jean-Marc Borello, membre du bureau exécutif de La République en Marche. Ce pilier de la Macronie parraine Actions talents. "Nous sommes en train de former ceux qui seront l'avenir. Ils feront En Marche demain, justifie Jean-Marc Borello. Tant mieux s'ils s'investissent en politique, tant mieux s'ils prennent des responsabilités, tant mieux s'ils sont candidats et tant mieux si un jour ils sont élus."  

En préparant l'avenir du mouvement, nous avons l'impression de préparer l'avenir du pays

Jean-Marc Borello, membre du bureau exécutif de LREM

à franceinfo

Ce réseau associatif labellisé LREM présente un double avantage. Il permet de mailler le territoire et de façonner des figures locales, qui pourront servir de vivier, y compris pour les élections. Le parti compte accompagner 1 000 "talents" d'ici la fin de l'année.   

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