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La députée LREM Anne-France Brunet visée par une plainte pour violences et harcèlement

Interrogée par l'AFP, la députée estime que les faits qui lui sont reprochés sont "complètement faux".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
La députée LREM Anne-France Brunet, ici le 2 novembre 2021 à la tribune de l'Assemblée nationale. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Une plainte pour violences et harcèlement a été déposée à l'encontre de la députée LREM de Loire-Atlantique Anne-France Brunet par une ancienne assistante parlementaire, comme l'a annoncé son avocat à l'AFP. "Ma cliente, Camille Jaffrelo, s'est inscrite dans un long processus de management forcé des équipes, comme une personne avant elle et une autre après elle. Tout va bien dans un premier temps, puis la personne est dénigrée, isolée, et n'a plus de travail, ce qui est caractéristique du harcèlement", a déclaré Me Philippe Blanchetier.

Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Nantes a déclaré que cette plainte "n'était pas (encore) arrivée" jusqu'à lui. De son côté, Anne-France Brunet, qui se représente aux législatives sans avoir été officiellement investie, dément toute forme de harcèlement ou de violence vis-à-vis de son ancienne assistante. "Je peux vous assurer que je ne suis ni violente ni ne harcèle mes collaborateurs, tout cela est complètement faux", a-t-elle réagi, disant s'interroger "sur le moment choisi" pour déposer cette plainte.

Les faits reprochés à la parlementaire LREM s'étendent de février à juillet 2018, selon ce document daté de mardi et consulté par l'AFP. La députée de la 3e circonscription de Loire-Atlantique (Nantes, Saint-Herblain) avait alors embauché en CDD Camille Jaffrelo, alors âgée de 22 ans, en parallèle de ses études en école de commerce.

Placée en arrêt maladie en juillet 2018

"A l'époque, Camille Jaffrelo était toute jeune, relativement impressionnable et impressionnée, il a fallu qu'elle sorte de la vie politique pour accéder à un niveau de conscience qui lui permette de signaler les faits", commente Me Blanchetier.

Dans sa plainte, la jeune femme décrit des coups de téléphone "incessants parfois à des horaires très tardifs" sur son téléphone personnel, des jours de travail non payés, des "humiliations en public" occasionnant stress et perte de poids. Lorsqu'elle est placée en arrêt maladie pour "stress au travail" en juillet 2018, elle affirme être la "quatrième collaboratrice en arrêt maladie pour surmenage en un an".

L'avocat fait également état d'une scène "de violences" le jour de la fin du CDD de sa cliente qui aurait alors été "précipitée contre un poteau dans la permanence de la députée" et se serait "fait écraser le pied" par Anne-France Brunet, occasionnant "la fracture d'un os du pied constatée par certificat médical". A l'époque, Mme Jaffrelo avait déposé une main courante.

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