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Gilles Le Gendre quitte la présidence du groupe LREM : certains députés ne le regretteront pas... même s'ils ne sont pas persuadés qu'un autre fera mieux

L’ex-ministre de la Transition écologique François de Rugy a déjà lancé sa campagne interne, son ancien collègue de l’Intérieur Christophe Castaner est aussi cité parmi les prétendants.

Article rédigé par franceinfo
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Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. (DAVID NIVIERE / POOL)

"Il était temps", disent en privé certains macronistes : Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale a annoncé, jeudi 16 juillet, son intention de quitter ses fonctions. Le député de Paris assure qu’il prend cette décision en toute liberté, et dit vouloir apporter du sang neuf à la tête du groupe. Mais le chef de file de LREM était contesté en interne depuis quelques mois.

Au sein du groupe, certains ont été ulcérés le mois dernier par la fuite d’une note dans laquelle Gilles Le Gendre proposait son propre casting gouvernemental à Emmanuel Macron. Au micro, évidemment, le ton est bien différent. "Peut-être qu'il y a eu des propos maladroits de sa part. Peut-être qu'une note a fuité par rapport au président de la République, concède timidement Bertrand Sorre, député de la Manche. Mais pour autant je crois que l'on reconnaît son investissement et sa présence chaque jour auprès des différents députés du groupe LREM".

Président du groupe majoritaire à l’Assemblée, c’est de l’avis général, l’un des postes les plus éprouvants de la Ve République. Surtout pour un mouvement sorti de nulle part comme La République en marche, confie la députée du Maine-et-Loire Stella Dupont.

Fédérer et réussir à construire des lignes politiques alors même qu'on n'a pas une histoire politique commune, c'est vraiment difficile.

Stella Dupont, députée LREM du Maine-et-Loire

à franceinfo

De fait, LREM a perdu la majorité absolue ces dernières semaines à l’Assemblée. Le futur président qui doit être désigné, lors des journées parlementaires du mouvement présidentiel les 10 et 11 septembre, aura donc fort à faire : tenter d’arrêter cet effritement. L’ex-ministre de la Transition écologique François de Rugy a déjà lancé sa campagne interne, son ancien collègue de l’Intérieur Christophe Castaner est aussi cité parmi les prétendants, ce qui n’est pas pour déplaire au marcheur Sacha Houlié : "Christophe Castaner, c'est un ami, je ne m'en suis jamais caché. François de Rugy, c'est un ami aussi, je ne m'en suis jamais caché non plus. Donc je n'ai pas de problème avec les têtes qui sont sur les affiches en ce moment."

Quant à Gilles Le Gendre il pourrait, selon un cadre du groupe, se voir confier un poste de Haut-commissaire auprès du gouvernement.

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