Affaire de Rugy : l'ex-ministre peut-il être blanchi ?
Après le feuilleton, les soupçons, les accusations et la démission de François de Rugy, des rapports successifs viennent peut-être inverser les conclusions de l'affaire.
François de Rugy aurait-il dû conserver son poste de ministre au gouvernement ? Alors que des inspections sur ses dépenses sont toujours en cours, certaines informations ont déjà filtré. Les dîners étaient-ils privés ou professionnels ? Dénoncés comme fastueux, la dizaine de dîners de François de Rugy lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale seraient tous d'ordre professionnel et légitimes, selon les services du palais Bourbon. Mais pour l'association de lutte contre la corruption Anticor, la frontière entre privé et professionnel reste à définir.
"Aucune règle ne semble avoir été bafouée"
Les travaux dans l'appartement de fonction de l'ancien ministre étaient-ils justifiés ? Oui, répond le secrétaire général du gouvernement, chargé de l'enquête interne. La facture de 63 000 euros de travaux pour embellir l'hôtel de Roquelaure serait conforme. "Aucune règle ne semble avoir été bafouée", précise une source proche de l'enquête. Enfin, François de Rugy a-t-il utilisé son indemnité de frais de mandat pour payer ses cotisations à Europe Écologie Les Verts en 2013 et 2014 ? À l'époque, cette pratique n'était pas clairement encadrée, mais depuis 2015, elle est interdite par l'Assemblée. Une zone d'ombre persiste et c'est précisément après cette accusation que le ministre a démissionné mardi dernier, le 16 juillet. Le résultat des deux enquêtes sur les dîners et les travaux doit être dévoilé mardi 23 juillet au matin, mais dès vendredi soir, François de Rugy semblait initier une contre-attaque et prévenait qu'il s'exprimerait le moment venu.
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